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Le journal des RH

Les cabinets de recrutement priés de montrer leur efficacité

Le journal des RH | L’actu-conseil | publié le : 02.12.2013 | E. B.

Une étude pour le Syntec Conseil en recrutement éclaire les relations entre entreprises et cabinets de recrutement. Ces derniers sont invités à prouver leur expertise et leur réactivité.

Crise aidant, les entreprises serrent tous les budgets. Pour autant, le taux d’externalisation des recrutements ne bouge pas depuis des années. Une stagnation autour de 20 à 25 % des recrutements qui démontre l’utilité des cabinets spécialisés sur le marché. Ce qui n’empêche pas les relations entre prestataires et clients d’évoluer, note la dernière étude réalisée par l’Ifop pour le Syntec Conseil en recrutement auprès de 252 responsables RH et 150 responsables des achats d’entreprises de plus de 100 salariés. En moyenne, les entreprises ont procédé à sept recrutements externalisés dans les douze mois précédents. « C’est peu par rapport aux entreprises britanniques qui externalisent à 85 % leurs recrutements. Mais cette différence est d’ordre culturel », indique Pierre-Emmanuel Dupil, responsable de la commission études et prospective du Syntec.

Trois raisons sont avancées par les entreprises françaises pour justifier le recours à un cabinet de conseil : la spécificité du profil du candidat recherché (41 %), l’absence de candidat interne (39 %) ou la nécessité de recruter très rapidement (34 %). Mais la nouveauté est ailleurs : 25 % des entreprises interrogées ont mis en place une procédure de référencement des prestataires. Et le phénomène prend de l’ampleur. « Les clients veulent rationaliser le choix de leurs prestataires. Ils sont aussi motivés par un objectif de compression des coûts », souligne Pierre-Emmanuel Dupil. 98 % des responsables achats et 97 % des responsables RH placent la rapidité et la réactivité comme premiers critères au moment de la sélection du prestataire. Le coût arrive juste après, cité par 92 % des RRH et 95 % des responsables achats. « Les délais pour répondre à un appel d’offres sont de plus en plus courts », ajoute l’expert du Syntec. Mais 98 % des personnes interrogées s’intéressent également au respect du cahier des charges. « La demande de réactivité n’exclut pas une attention croissante aux garanties mises en avant par les cabinets, au cadre déontologique qu’ils se donnent et à la gestion des relations tripartites – client, cabinet et salarié recruté », précise Pierre-Emmanuel Dupil. Pour ces prestataires « pompiers de service », la rapidité ne doit pas nuire à la qualité de service.

Pierre-Emmanuel Dupil, responsable de la commission études et prospective de Syntec Conseil en recrutement.

Auteur

  • E. B.