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Une équipe new-look pour la Fonction publique

Actu | Eux | publié le : 02.11.2013 | A.-C. G.

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Une équipe new-look pour la Fonction publique

Crédit photo A.-C. G.

Marylise Lebranchu passe la vitesse supérieure sur la modernisation de l’action publique (MAP). Pour porter les trois projets de loi de décentralisation, et notamment le premier, centré sur la modernisation de l’action publique territoriale et l’affirmation des métropoles (en deuxième lecture à l’Assemblée nationale), la ministre a cherché à muscler son nouveau cabinet sur les enjeux territoriaux et à le rendre « MAP compatible », comme l’explique un communiqué de presse très détaillé du service communication, resté sourd à nos demandes d’interview répétées. « Il lui fallait une entrée unique action publique et, surtout, à la tête de son cabinet, une personne issue de Bercy pour lui éviter les chausse-trapes de ses homologues Moscovici, Cazeneuve et Montebourg, décrypte un observateur averti. Bercy n’a toujours pas digéré d’avoir perdu la RGPP, devenue MAP, que Jean-Marc ­Ayrault a décidé de confier au ministère de la Réforme de l’État. »

Marylise Lebranchu a choisi un homme de confiance pour diriger son cabinet. Jean-Yves Raude était jusqu’ici chef du service du budget et de la performance au sein de la direction générale des finances publiques à l’administration centrale du ministère de l’Économie et des Finances. Les deux se connaissent bien et ont travaillé ensemble entre 2000 et 2002 lorsque Jean-Yves Raude était conseiller de Florence Parly, alors secrétaire d’État au budget, puis de Laurent Fabius au ministère des Finances. Pour le seconder, Jean-Yves Raude aura à ses côtés trois directeurs adjoints. Laurent Olléon (également directeur de cabinet d’Anne-Marie Escoffier) continue d’accompagner le travail parlementaire sur les trois projets de loi.

Arrivé à la fin de l’été, Alain Bucquet est quant à lui chargé de coordonner la modernisation de l’action publique. Ancien commissaire de police, il a aussi occupé plusieurs postes de sous-préfet en France, de Dole à Riom en passant par Montluçon et Argenteuil. Le haut fonctionnaire a un profil de terrain très marqué et pourra apporter sa vision très concrète des effets d’une réorganisation territoriale comme il s’en profile au niveau de l’administration de l’État et des collectivités. Pour l’épauler, le ministère est allé chercher Marie Björnson-Langen à l’Agence française de développement, où elle était chef de projet à la division des collectivités locales et du développement urbain. Elle a été nommée conseillère en modernisation de l’action publique.

Après le départ de Xavier Lacoste, son conseiller social, à la DRH de la Ville de Paris, Marylise Lebranchu a choisi de ne pas le remplacer. Ces dix-huit derniers mois, la ministre a su gagner la confiance des organisations syndicales, notamment en négociant la suppression du jour de carence pour les fonctionnaires dès 2014. Reste que la gestion des agents publics, leur rémunération sont des sujets toujours bouillants. Pour suivre les questions statutaires et mettre en musique les pistes de réforme bientôt proposées par le rapport du conseiller d’État Bernard Pêcheur sur l’évolution de la fonction publique, Marylise Lebranchu a débauché Myriam Bernard, à la Direction générale de l’administration de la fonction publique (DGAFP). Elle y pilotait la sous-direction des statuts et de l’encadrement supérieur. Grande spécialiste des questions statutaires, la nouvelle directrice adjointe de cabinet connaît aussi très bien les syndicats.

Myriam Bernard

Directrice de cabinet adjointe, chargée des questions statutaires (en haut à gauche).

Alain Bucquet

Directeur de cabinet adjoint, chargé de la modernisation de l’action publique (à droite).

Jean-Yves Raude

Directeur de cabinet (en bas à gauche).

Auteur

  • A.-C. G.