Xavier Lacoste est un homme gonflé. Accepter le poste de DRH de la Ville de Paris à six mois des élections municipales pourrait se révéler risqué si Anne Hidalgo ne se glissait dans le fauteuil de Bertrand Delanoë. « Ça ne me préoccupe pas, assure l’ancien conseiller social de Marylise Lebranchu, au ministère de la Fonction publique. Je n’y vais pas par calcul politique. Pas plus pour satisfaire un plan de carrière. »
Ingénieur des travaux publics de l’État, Xavier Lacoste a rejoint le petit monde des experts sociaux après l’ENA. Il entre à la DGEFP « par intérêt pour la chose sociale », où il planche sur l’ANPE et surtout travaille pour Rose-Marie Van Lerberghe (bloc-notiste de LSM), alors à la tête de cette administration. Une rencontre importante : elle lui fait prendre langue avec Raymond Soubie, à l’époque patron d’Altedia et futur conseiller social de Nicolas Sarkozy. « Avec Laurent Fabius [dont il fut le conseiller social à l’Assemblée nationale - NDLR], ce sont deux personnes auxquelles je dois beaucoup. » Il travaillera une petite dizaine d’années avec Raymond Soubie. D’abord chez Altedia, puis à la tête du cabinet Alixio. « C’est un homme fidèle, très attaché à la notion d’intérêt général », souligne Rose-Marie Van Lerberghe. Une fidélité qui lui a joué des tours. Au lendemain de l’élection de François Hollande, il voit le poste de conseiller social de Matignon lui passer sous le nez. Spécialiste des restructurations, Xavier Lacoste va pouvoir affiner son sens du dialogue social à la Ville de Paris, où il va devoir vite préparer les élections professionnelles prévues en décembre 2014.
DRH de la Ville de Paris.
