L’« arrondi solidaire » s’est trouvé son VRP de luxe. À la mi-septembre, Benoît Hamon, ministre délégué à l’Économie sociale, s’est invité dans un Franprix pour promouvoir le concept, développé par Microdon. Le principe ? Proposer aux clients d’arrondir à l’euro supérieur leur ticket de caisse pour offrir les centimes à des associations.

Naissant dans la grande distribution, le programme n’est pourtant pas neuf. Depuis trois ans, Microdon démarche les directions pour vendre l’arrondi sur salaire. Il s’agit cette fois-ci de proposer aux collaborateurs de faire don des centimes d’euro de leur feuille de paie, avec abondement à 100 % par l’employeur. Un petit geste caritatif indolore - et très RSE - qui, démultiplié, peut rapporter gros. Sauf que la montée en charge s’avère très lente: seules une dizaine d’entreprises ont joué le jeu, dont ADP GSI, Eutelsat, Française des jeux et Nyse Euronext. Avec des taux de participation faibles, de l’ordre de 15 %. « En cette période de modération salariale, les dirigeants hésitent à se lancer. On espère que c’est un cycle », explique Olivier Cueille. Selon le DG de Microdon, une vingtaine de sociétés devraient d’ailleurs se jeter à l’eau dans les prochains mois.