L’accord, inédit, qui a été négocié par les syndicats espagnols de concert avec le comité de groupe européen de ThyssenKrupp, permet aux salariés espagnols d’accéder à des postes sur ses sites allemands dans les mêmes conditions que les autres salariés et au poste qu’ils occupaient en Espagne.

Ces reclassements s’inscrivent dans le cadre de la fermeture de l’usine TK Galmed, spécialisée dans la production de pièces d’acier galvanisé destinées en grande partie au secteur automobile.

Les syndicats ont réclamé, lors des négociations du plan social, des solutions pour préserver l’emploi et reclasser en interne les 164 salariés affectés par la fermeture. Le problème étant que TK Galmed est le seul site de ThyssenKrupp en Espagne. Les discussions ont débouché sur 66 propositions de postes répartis sur cinq sites différents en Allemagne, correspondant à des profils variés d’ingénieurs, de maintenance ou de production.

Cette offre prend un sens particulier alors que l’Espagne compte près de 27 % de chômeurs et que de nombreux jeunes diplômés choisissent d’aller tenter leur chance à l’étranger, notamment en Allemagne, souligne José Manuel Casado, du syndicat Commissions ouvrières : « Notre objectif était de préserver tous les emplois et nous n’avons pas réussi. Nous perdons une usine en Espagne et 164 emplois. Mais nous avons tenté d’ajuster les négociations pour atteindre le meilleur bénéfice possible pour les personnes affectées : 66 salariés vont continuer à travailler dans le groupe en Allemagne. »