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Le journal des RH

Le portage salarial en attente d’une nouvelle négo

Le journal des RH | L’actu conseil | publié le : 01.09.2013 | E. B.

Vous avez bouclé votre première AG en juin. Combien d’adhérents avez-vous ?

Nous comptons 86 sociétés de portage salarial adhérentes, dont 7 nous ont rejoints depuis la création du Peps, en novembre 2012. Je vise une centaine d’adhérents à la fin 2013, afin de consolider notre position de premier syndicat professionnel.

Êtes-vous satisfait de l’accord du 24 juin 2010 sur le portage salarial ?

Nous avons surtout été soulagés que l’arrêté d’extension ait été publié en juin dernier. Il installe la profession dans le paysage économique et donne force de loi aux bonnes pratiques prônées par nos adhérents. Nous souhaitons toutefois rediscuter de ce texte négocié entre Prism’emploi et les syndicats de salariés, car nous n’existions pas à cette époque. Et mieux faire reconnaître nos spécificités.

Dans quel domaine ?

Nous souhaitons négocier la mise en place d’une convention collective qui corresponde à ce que vivent les parties prenantes. Près de 30 000 personnes sont aujourd’hui « portées » et nous en compteront probablement beaucoup plus à l’avenir. En France, le secteur pèse environ 350 millions d’euros.

Acceptez-vous l’exclusion des non-cadres dans l’accord de 2010 ?

C’est le deuxième sujet que nous voulons mettre sur la table de négociations. Les non-cadres représentent 30 % de nos effectifs de portés. Il n’est pas normal qu’ils soient exclus du bénéfice de l’assurance chômage en fin d’activité. L’opposition entre cadre et non-cadre, qui a prévalu à la signature de l’accord, n’est pas adaptée à la situation réelle. Nous voulons lui substituer la notion de professionnel autonome de façon à couvrir tous les portés.

Qu’est-ce qu’un professionnel autonome ?

C’est un professionnel suffisamment aguerri pour vendre et assurer une prestation sans avoir besoin d’être encadré.

Pensez-vous que les syndicats de salariés ­accepteront d’en discuter ?

Nous ne voulons pas passer en force mais prendre le temps d’échanger tranquillement avec l’ensemble des partenaires sociaux.

Y a-t-il d’autres sujets au programme de cette discussion ?

Prism’emploi a adopté une méthode originale pour organiser la visite médicale obligatoire des intérimaires. Nous pourrions nous en inspirer pour les salariés portés qui sont eux aussi très mobiles. Je sais par ailleurs que ses représentants désirent augmenter le niveau de la caution requise pour les entreprises de portage.

Président du Peps (Professionnels de l’emploi en portage salarial), André Martinie espère de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux et Prism’emploi. Objectif : améliorer la reconnaissance de la profession.

Auteur

  • E. B.