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Mort annoncée du titre-resto

Actu | À suivre | publié le : 01.09.2013 | Stéphane Béchaux

Deux émetteurs de titres sont déjà passés au ticket numérique. Les leaders historiques s’y préparent.

Coup d’accélérateur pour la dématérialisation des titres-restaurants. Évoquée depuis des années mais jamais mise en œuvre, la fin du « tout papier » pointe à l’horizon, probablement pour le début de 2014. La mesure a beau figurer en bonne place dans le pack de simplifications administratives annoncées mi-juillet par Jean-Marc Ayrault, elle ne doit rien à la volonté gouvernementale. Ni à l’empressement des quatre émetteurs historiques – Edenred, Chèque Déjeuner, Sodexo et Natixis –, qui se partagent ce marché lucratif de 3,5 millions de clients. Deux trouble-fête sont, en fait, à l’origine du déclenchement de la révolution numérique : Resto Flash et Moneo Resto. Des solutions commercialisées depuis quelques mois qui offrent une alter­native aux titres papier, la première via le smartphone, la ­seconde avec une carte à puce.

Du côté du « club des quatre », on ne reste pas inactif. Début 2012, les leaders ont créé une société commune, Conecs, chargée de développer une plate-forme technologique mutualisée. Cet été, ils ont aussi intégré le GIE Carte bancaire. Mais pas question de se lancer tant que la réglementation n’est pas modifiée. « Nous sommes nous aussi favorables à la dématérialisation. Mais dans le respect des textes. Or la législation ne reconnaît pour l’instant que le titre-restaurant papier », assure Vincent Toche, président de Conecs. « On n’aurait jamais pris le risque de rentrer sur ce marché dans l’illégalité. Notre carte colle à la réglementation », répond Serge Ragozin, DG de Moneo Payment Solutions.

Fruit de plusieurs mois de concertation, un projet de décret est dans les tuyaux. Il devrait offrir la « sécabilité » jus­qu’à deux titres-restaurants par repas. En clair, le salarié pourra payer sa note au centime près, sans dépenser la totalité du montant affiché sur son chè­que. Avec la dématérialisation, les entreprises devraient, elles, voir diminuer les tâches administratives. Quant aux restaurateurs et commerçants, ils bénéficieront de commissions plus faibles et de remboursements plus rapides.

Auteur

  • Stéphane Béchaux