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Le journal des ressources humaines

Le conseil guigne la RSE

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 05.06.2013 | E. B.

Renforcement de la législation aidant, le marché du conseil en développement durable et responsabilité sociétale attire des intervenants issus d’horizons divers. La concurrence est féroce entre les pionniers et les nouveaux venus.

Le conseil en développement durable (DD) et en responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) a le vent en poupe. Les lois NRE, puis Grenelle 1 et 2 ont créé, puis renforcé les obligations d’information sur la prise en compte des conséquences sociales et environnementales de l’activité des entreprises ainsi que sur leurs engagements en faveur du développement durable. De quoi susciter des vocations. « Depuis 2007, année de notre création, une dizaine de concurrents ont fait leur apparition en Rhône-Alpes », indique James Pédron, d’Effi21, un cabinet de conseil en DD et RSE. « Mais il y a encore peu de spécialistes. Et la plupart ne comptent que quelques consultants à temps plein », estime de son côté Myriam Boniface, créatrice du cabinet Nicomak, un cabinet d’audit et de formation à la RSE.

Le marché attire aussi une nuée d’indépendants, en particulier d’anciens managers en seconde partie de carrière, ainsi que de jeunes diplômés. Une situation mal vécue par certains. « Le marché est saturé par les indépendants plus ou moins compétents qui tirent les prix vers le bas », se plaint la responsable d’un petit cabinet. D’autres intervenants sont également présents sur ce marché. Les grands du conseil comme Ernst & Young, Accenture, KPMG ou encore PWC, qui répondent aux sollicitations de leurs clients. Les consultants en gestion RH, qui se lancent dans le diagnostic RSE et le suivi de plans d’action. Jusqu’à certains experts-comptables qui, forts de leur connaissance des données de leurs clients, proposent une évaluation de la politique d’achat ou un reporting social. « Mais plus les appels d’offres sont techniques et moins il y a de concurrence », indique Sylvain Boucherand, de B & L Évolution, un cabinet spécialisé dans l’analyse de la consommation d’énergie ou des conséquences de l’activité sur la biodiversité.

La tendance est à l’optimisme chez IRSE Management, un cabinet d’expertise en reporting extrafinancier. « Les entreprises ont besoin d’intégrer les nouvelles normes et de répondre aux exigences des investisseurs ou des donneurs d’ordres », estime Patrick d’Humières, son DG.

Un point de vue partagé par Bertrand Desmier, directeur-conseil RSE chez Tennaxia. Il insiste sur l’« effet d’entraînement des marchés publics qui poussent les PME à adopter la démarche RSE ». Reste que nombre d’entreprises se contentent encore de se mettre en conformité avec la législation.

Auteur

  • E. B.