Bilan 2012 en demi-teinte pour les gestionnaires d’épargne salariale, selon les dernières statistiques publiées en mai par l’Association française de la gestion financière (AFG). En hausse de 11 % en un an, les encours franchissent certes un nouveau record en frôlant les 95 milliards d’euros. L’autre bonne surprise provient de la très forte progression des fonds investis de façon socialement responsable – (ISR) 14,6 milliards d’euros, soit + 43 % en un an – et des fonds solidaires (2,6 milliards d’euros, + 53 %).

Le revers de la médaille concerne la chute des versements : limités à 11,3 milliards d’euros en 2012 contre 16,3 milliards en 2011, la dégringolade atteint près de 31 % en un an. Conséquence, selon l’AFG, de la détérioration des résultats des entreprises, de la baisse des versements tant au titre de la participation que de l’intéressement et des versements volontaires des salariés et d’une quasi-stabilité des fonds débloqués (10,8 milliards d’euros, soit – 4,4 %), les encours des plans d’épargne d’entreprise ont même pour la première fois diminué en 2012, avec une décollecte atteignant 670 millions d’euros. Seuls les plans d’épargne pour la retraite collectifs ont échappé à cette morosité, en engrangeant une nouvelle hausse de 10 % de leurs versements (1,3 milliard d’euros).

La cessation du contrat de travail reste le premier motif de déblocage (380 000 salariés concernés), suivi de l’achat de la résidence principale (143 000), de la signature d’un Pacs (69 000), du décès (20 000) et de la naissance du troisième enfant (17 000). Au total, la collecte nette d’épargne salariale a ainsi été divisée par 10 en un an pour se limiter à 500 millions d’euros.