Le groupe SGS France, spécialiste du contrôle et de l’inspection dans de multiples domaines – automobile, santé, biens de consommation –, offre depuis septembre 2012 des consultations gratuites d’ostéopathie à ses 500 salariés d’Ile-de-France. « Nous avons saisi une opportunité de partenariat avec l’école Ostéobio. Cette initiative s’inscrit dans notre démarche de convivialité au travail qui a donné lieu à la signature d’un accord d’entreprise en 2010 », explique Florence Charles, directrice convivialité. La formule est très économique pour l’entreprise puisque les salariés sont soignés par une stagiaire, étudiante en dernière année de formation dans cette école. Elle reçoit les volontaires en dehors des heures de travail, tous les lundis après-midi, pour des séances de quarante-cinq minutes dans des locaux parisiens de l’entreprise équipés à cet effet. En six mois, SGS a recensé 130 consultations par 59 patients travaillant en laboratoire ou dans un bureau. Dont deux tiers de femmes. « Les premiers motifs de consultation sont les lombalgies, cervicalgies et dorsalgies, précise Florence Charles. Si le succès de cette initiative se confirme, nous pourrons l’étendre en régions. »

Sceptiques, les syndicats regrettent que l’accord de 2010 n’ait pas donné lieu à un diagnostic indépendant sur la question du stress. Le texte comporte un premier volet sur le stress au travail et le harcèlement – comme l’exige la loi de 2008 – et un second sur la convivialité comme valeur de l’entreprise. « Dans certaines filiales, le climat social est tendu et les exigences de rentabilité prédominent, regrette Christian Caville, DS CFTC. Alors ostéopathie ou pas, il ne peut pas y avoir de convivialité quand les gens sont mis sous pression. » Une renégociation de l’accord pourrait s’avérer nécessaire.