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Tableau de bord

ZOOM Le Cice pourrait créer 152 000 emplois d’ici à 2018

Tableau de bord | publié le : 02.04.2013 | Pierre-David Labani

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Impact sur le coût du travail (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

Pour restaurer la compétitivité économique française et créer de l’emploi, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a décidé de baisser le coût du travail par la mise en place d’un « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (Cice) sur les bénéfices des sociétés. Le Cice devrait monter progressivement en puissance et représenter un coût de 20 milliards d’euros en 2015, financé par moitié par la baisse des dépenses publiques et par de nouvelles recettes fiscales (réforme de la TVA et fiscalité écologique). Applicable en 2014, il sera égal pour les entreprises à 6 % de la masse salariale (hors cotisations patronales) correspondant aux salaires inférieurs à 2,5 smics.

Selon l’OFCE, qui a évalué les effets du Cice sur le coût du travail et l’emploi, le crédit d’impôt concernerait 83 % des emplois marchands : 79 % de l’emploi industriel, 89 % dans la construction et 84 % dans les services marchands. Il permettrait de baisser en moyenne de 2,6 % le coût du travail (cotisations patronales comprises) dans le secteur marchand. Son effet serait plus important dans la construction, où le coût du travail diminuerait de 3 %, et dans l’industrie (– 2,8 %) que dans les services marchands (– 2,4 %). Compte tenu de la structure des salaires, l’industrie recevrait 4,4 milliards d’euros sur les 20 milliards du Cice, soit 22 % de l’enveloppe globale, un peu plus que son poids dans la valeur ajoutée (17 %). Le Cice serait structurellement plus favorable à l’industrie mais aussi à la construction. En revanche, et parce qu’une majorité de salariés y travaillent, ce sont les services qui béné ficieraient du montant le plus important en valeur absolue (13,4 milliards d’euros). Selon l’OFCE, le Cice permettrait de créer 152 000 emplois et de faire baisser le taux de chômage de 0,6 point à l’horizon 2018.

Impact sur le coût du travail (en %)
Le taux de chômage des seniors en hausse

Depuis 2008, le taux de chômage des seniors progresse. Si, comme pour les autres catégories d’âge, la dégradation de la conjoncture économique peut expliquer cette tendance, celle-ci a été accentuée par la fin de la dispense de recherche d’emploi à partir de 2009 et le recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans, souligne l’Insee. Le taux d’activité des 55-59 ans a ainsi fortement progressé (+ 16 points entre 2000 et 2010), dopant leur taux d’emploi mais aussi leur taux de chômage. En 2011, 36 % des 55-59 ans, soit 1,4 million de personnes, étaient sans emploi. Si le retour à l’emploi des 55-59 ans s’est amélioré (de 8 % de 2004 à 2008 à 11 % entre 2009 et 2011), il s’effectue plus d’une fois sur deux (56 %) sur un emploi à temps partiel. Et, pour une part non négligeable, ces conditions d’emploi sont subies : 28 % d’entre eux souhaiteraient travailler plus.

Taux de chômage des 55-59 ans (France métropolitaine, en %)
La participation, plus inégalitaire que l’intéressement

En 2010, 7,2 millions de salariés ont perçu une prime au titre d’un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, plan d’épargne d’entreprise ou Perco) pour un total versé de 16,2 millions d’euros. Sur cette somme, participation et intéressement représentent l’essentiel avec environ 7 millions d’euros versés chacun, mais ces deux dispositifs n’ont pas les mêmes effets sur les inégalités de rémunération. Les primes de participation sont très majoritairement corrélées au niveau de salaire. Elles accroissent les inégalités salariales existantes. 10 % des bénéficiaires de la participation les mieux lotis ont ainsi reçu 38 % des primes versées alors qu’ils ne représentent que 26 % des salaires. En revanche, l’intéressement, dont les primes sont moins liées aux salaires, tend à atténuer les différences de revenus entre catégories socioprofessionnelles.

Sommes distribuées par mécanisme d’épargne salariale en 2010 (en milliards d’euros)

Auteur

  • Pierre-David Labani