La revue du dialogue entre civils et militaires consacre sa dernière livraison à la question du courage, sous toutes ses formes. Une approche très originale qui donne, par exemple, l’occasion à Nicolas Mingasson de se pencher d’une autre façon sur la thématique de la jeunesse, examinée au travers du prisme de ceux qui choisissent le métier des armes. Interrogé sur le courage des hommes politiques, Alain Duhamel y voit « le croisement d’une circonstance et d’un caractère », tout en reconnaissant que cette vertu n’est pas facilement compatible avec la durée au pouvoir. Une large place est aussi accordée à la problématique du courage et du handicap.
Inflexions, n° 22. La Documentation française.
Voici un dossier sur le dialogue social qui tombe fort à propos après l’accord sur la compétitivité. Hubert Landier dresse l’état des lieux du dialogue social aujourd’hui. Il voit quatre grandes tendances : l’affaiblissement de la syndicalisation, déjà très atrophiée ; la place croissante prise par les négociations en entreprise ; une diversification des thèmes abordés ; enfin, un risque de judiciarisation des rapports sociaux. Il plaide pour que « la pratique du dialogue social sous ses différentes formes soit considérée comme un acte de management ». Belle analyse historique aussi de Charles de Froment qui retrace les « heurs et malheurs des négociations sur l’emploi ». À ne pas manquer.
Sociétal, 1er trimestre 2013.
Paul-Henri Antonmattei accueille avec enthousiasme l’accord national interprofessionnel dans lequel il n’hésite pas à saluer « une nouvelle victoire de la démocratie sociale ». Il y voit la poursuite de la construction d’une « flexisécurité » à la française. Le professeur de Montpellier introduit aussi un dossier sur l’information et les relations de travail dans l’entreprise. Un article aussi sur l’Inspection du travail, un service qui connaît des évolutions considérables depuis une dizaine d’années. L’auteur souligne le malaise accru de ces agents « sensibles par ailleurs aux facteurs de risques psychosociaux, dont ils ont en charge le contrôle de la prévention dans les entreprises ».
Droit social, février 2012, n° 2.
Le point d’orgue de ce numéro est l’article de Michel Serres sur la rupture introduite par l’Église entre l’État et la famille. « Quand l’Église devint État, explique le philosophe, celui-ci ne fut plus fondé sur la famille, qui faisait, qui fait encore obstacle à l’établissement du règne universel de la loi et a fortiori de la démocratie. » L’éditorial revient sur le débat provoqué par la loi sur le « mariage pour tous » et le rôle qu’y joue l’Église, prônant l’approfondissement du dialogue sur le domaine de l’humain, figurant « parmi les plus difficiles et les plus fondamentaux ».
Études, février 2013.
