logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

Oublier les cours, c’est fini !

Le journal des ressources humaines | formation | publié le : 02.02.2013 | Sandrine Foulon

2Spark Learning s’est spécialisé dans l’ancrage des connaissances. Pour qu’elles ne s’envolent pas une fois la formation suivie, avance Grégoire Salomon, l’un des cofondateurs de la start-up.

Pourquoi vouloir être la voiture-balai de la formation ?

La plupart des études montrent que la courbe de l’oubli est une calamité pour les salariés qui suivent une formation. La moitié des messages sont oubliés une heure après avoir été entendus. Un mois plus tard, on n’en retient que 10 %. Les organismes de formation considèrent que si 30 % des savoirs sont acquis, c’est un excellent score. Nous ne contestons pas la qualité des programmes, qui sont souvent dispensés par des formateurs au top niveau. Mais le fait de suivre en accéléré des séances de deux jours, souvent prises sur le DIF, avec une avalanche d’infos, ne contribue pas à la rétention des contenus. Or les entreprises sont de plus en plus préoccupées par le retour sur l’investissement des formations.

Quelle est votre méthode ?

Nous avons développé une plate-forme logicielle en ligne. Nous nous emparons du contenu de la formation et le transformons en questionnaire. Nous posons deux questions auxquelles les salariés doivent répondre par vrai ou faux. L’objectif est à la fois de nous inscrire dans la répétition et la durée. Pendant cinq à six mois après la formation suivie, les salariés peuvent se connecter deux à trois minutes par jour. Ils ne sont pas relancés par mail pour éviter de les submerger et pour qu’ils s’engagent dans une démarche volontaire.

Comment inciter les salariés à se connecter ?

Nous avons couplé la méthode avec un dispositif d’engagement plutôt inspiré des Anglo-Saxons. Les salariés qui répondent juste engrangent des points et recevront à terme des cadeaux symboliques. Nous essayons de rendre le processus le plus ludique possible. Par ailleurs, nous ne livrons pas de statistiques indivi duelles à l’employeur, mais un feed-back. À terme, nous enregistrons un taux d’ancrage de 70 %.

Pouvez-vous traiter toutes les formations ?

Depuis deux ans, avec nos clients CNH, une filiale de Fiat, Bouygues Telecom ou Kimberly-Clark, nous avons surtout travaillé sur des formations managériales, par exemple comment gérer mes anciens collègues quand je deviens cadre de proximité. Mais cette méthode d’ancrage est tout à fait adaptée pour des contenus techniques.

Auteur

  • Sandrine Foulon