L’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi donne naissance au CPF, pour compte personnel de formation. Auparavant connu sous le nom de CIF, ou compte individuel de formation, il s’agissait d’une des propositions du rapport Larcher sur la formation, commandé par Nicolas Sarkozy en pleine campagne présidentielle. Le CPF est une nouvelle étape dans la portabilité des droits des salariés, après la création du DIF portable il y a quel ques mois. Pour les partenaires sociaux, ce nouvel outil se veut « universel, individuel et transférable ».

Concrètement chaque actif (salarié ou demandeur d’emploi) disposera d’un compte dès son arrivée sur le marché du travail. Il le suivra d’une entreprise à l’autre jusqu’à sa retraite. Le CPF ressemble furieusement dans sa forme au DIF, jusqu’ici réservé aux seuls salariés. Les droits acquis le sont à raison de vingt heures par an et sont plafonnés à cent vingt heures. Le compte personnel de formation est « mobilisé » lorsque son propriétaire accède à une formation à titre individuel. L’ANI ne précise pas si le DIF meurt avec le CPF. Le législateur le dira. Sans doute en juin, dans une loi sur la formation.