L’intérêt des entreprises pour le plan d’épargne retraite collectif (Perco) ne faiblit pas : 155 000 en étaient déjà dotées fin juin, selon l’Association française de la gestion financière (AFG). Soit une hausse de 15 % en un an pour 1,2 million de salariés couverts (+ 35 %). De plus, 14 % de celles qui en sont dépourvues y songent, selon la récente enquête d’Aon Hewitt. En comparaison, seules 5 % projettent de se doter d’un régime de retraite à cotisation définie (article 83). « La possibilité de basculer des jours de congé ou de RTT constitue un aiguillon grandissant de mise en place du Perco », observe Alain Boyadjian, directeur retraite du cabinet. 86 % des entreprises abondent les versements alors que 54 % complètent les transferts sur le plan d’épargne d’entreprise. Et pour un plafond moyen d’abondement par salarié supérieur dans le Perco (1 373 euros) que dans le PEE (1 262 euros). Au total, 71 % des sondés abondent les contributions volontaires des salariés sur le Perco, 58 % la participation transférée, 54 % l’intéressement et 50 % les jours de congé. Les régimes de type article 83 restent l’apanage des cadres (31 % des entreprises leur en réservent le bénéfice) et des dirigeants (31 %). Seules 29 % des entreprises ont ouvert leur article 83 à l’ensemble du personnel et 9 % l’ont limité aux seuls non-cadres, et les trois quarts différencient les taux de cotisation non seulement par catégorie, mais également par tranche de rémunération. En moyenne, l’employeur prend en charge a minima 75 % de la cotisation, mais 87 % dans le cas de régimes réservés aux dirigeants. La gestion pilotée de ces régimes progresse : 41 % des entreprises la proposent désormais en option.