Pour améliorer l’efficacité de la formation, les professionnels ont de plus en plus tendance à mixer les modes d’apprentissage. Un moyen aussi de convaincre les jeunes collaborateurs, adeptes des réseaux sociaux.
On connaissait la formation présentielle, l’e-learning et l’un de ses avatars, le serious game, voici maintenant le blended learning, ou mode d’apprentissage mixte. Si le terme est assez récent, son contenu repose sur des méthodes existantes qui sont ? mélangées pour créer des formations plus interactives et augmenter le taux de réussite. « Le blended learning est une association de quatre éléments : le présentiel, la formation à distance, la dimension communautaire et les actions de communication », explique Tiphaine Duchet, directrice du pôle learning and communication de HR Valley, prenant l’exemple du programme mis en œuvre pour Sanofi afin de former des chefs de projet informatique à la conduite du changement :« Il y a eu d’abord une alerte, envoyée sur l’intranet à destination des personnes concernées, puis une newsletter pour expliquer le but de la formation. Ensuite nous avons réalisé un module interactif de présensibilisation par e-learning avant de faire les sessions de formation en présentiel de trois jours. Enfin, l’entreprise a créé une base de connaissances permettant à chacun de partager les documents et les commentaires. »
D’après Tiphaine Duchet, le modèle choisi par Sanofi est le plus complet, beaucoup d’entreprises se contentant encore d’associer l’e-learning à la communication, par exemple. Mais la tendance vers un blended learning global est forte (plus de 50 % des clients) : « Les entreprises ne veulent plus faire du pur e-learning et/ou du pur présentiel, car ces méthodes ont montré leurs limites dans le temps. Or, grâce à la communication et surtout à la dimension communautaire qui donne la possibilité de poser des questions et d’échanger des bonnes pratiques, cette formation s’inscrit dans la durée. » Un mode d’apprentissage qui a aussi le gros avantage de convaincre les plus jeunes des collaborateurs, adeptes des communautés électroniques et des outils collaboratifs.
De telles solutions s’adressent plutôt à des grandes entreprises car elles présentent un surcoût d’environ 30 % par rapport à un budget classique. Une différence qui est liée au caractère « sur mesure » de la formation et à la nécessité de faire travailler ensemble graphistes, développeurs, pédagogues et scénaristes.
