Devant le poste de secours…
– Mais c’est quoi cette queue ?
– C’est pour se faire vacciner contre la grippe. Tu sais, la direction met ça en place tous les ans. C’est gratuit et t’es pas obligé d’y aller.
– Attends, moi, ma grand-mère, elle s’est fait vacciner, elle a été malade comme un chien deux jours et ça l’a pas empêchée de choper après la grippe que mon père lui avait refilée.
– Et ton père, il pouvait pas se faire vacciner non plus ?
– Tu rigoles ? Non seulement il déteste les piqûres, mais en plus il est persuadé que les labos veulent nous empoisonner.
– Mouais, et son paquet de clopes par jour, il l’empoisonne pas peut-être ?
“Alors que, chaque hiver, la grippe saisonnière touche de 2 à 7 millions de personnes, à peine 23 % des Français se sont fait vacciner l’année dernière, contre 26 % en 2010. Les 35-49 ans sont particulièrement réticents. Parmi les nouveaux freins à la vaccination, la crainte des effets secondaires et l’absence d’incitation des professionnels de santé. Or, en cas de vaccination, le risque d’être infecté par le virus chute de 75 à 90 %.”
Le Groupe d’expertise et d’information sur la grippe.
Pas d’obligation de se faire piquer ! Sauf pour les personnels de santé (médecins, infirmiers…) ou si les risques de contamination sont réels. En cas de refus, le licenciement pour faute est justifié. Un employé des pompes funèbres qui refusait d’être vacciné contre l’hépatite B l’a appris à ses dépens. L’employeur étant soumis à une obligation de sécurité de résultat, la Cour de cassation a estimé, en juillet, qu’il devait se protéger. Seule excuse : des contre-indications médicales.
Variolisation. Au XVIe siècle, les Chinois inoculaient une forme peu virulente de la variole aux personnes qui souhaitaient se faire immuniser. La pratique s’est répandue le long de la route de la soie, bien avant les découvertes de Pasteur au XIXe siècle.
