Même pas peur ! « Travailler dans une grande entreprise, compliquée, où les candidats ne se pressent pas pour aller, c’est mon genre de beauté », annonce Hervé Estampes, le nouveau directeur général de l’Afpa. Du courage, il lui en faudra pour piloter l’organisme de formation exsangue financièrement. Adepte du passe Navigo pour circuler dans Paris plus que de la voiture avec chauffeur, Hervé Estampes tranche avec ses prédécesseurs. « Je cherchais une personnalité, orientée vers le travail d’équipe, très terrain et compatible avec la culture de l’Afpa », explique Yves Barou, le président. Issu d’un milieu modeste (il est le fils d’un docker marseillais et d’une caissière), Hervé Estampes, 48 ans, est un pur produit de la méritocratie républicaine.

Ancien officier supérieur dans l’armée de l’air et vétéran de la guerre du Golfe, ancien magistrat à la chambre régionale des comptes à Marseille, membre du conseil d’administration de Sciences po Aix, cet énarque quitte la fonction publique après vingt-deux ans de services pour travailler dans le privé. Chez Ernst & Young puis chez Lowendalmasaï (cabinet-conseil en management des coûts), dont il était directeur général. « En rejoignant l’Afpa, j’ai le sentiment d’arriver dans un secteur hautement stratégique. Il faut contribuer au redressement économique du pays et l’Afpa peut jouer un rôle essentiel car elle dispose de vraies compétences, de salariés fiers de leur mission et soucieux de voir leur entreprise redevenir performante. » Un vrai défi tant le malaise des salariés est palpable

DG de l’Afpa.