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Chez H-P, les préretraites ont toujours la cote

Actu | Veille | publié le : 03.12.2012 | S. B.

Près de 500 seniors pourraient quitter Hewlett-Packard dès 54 ans.

Les parlementaires ont beau prôner l’allongement de la vie active, les vieux réflexes ont la vie dure dans les entreprises hexagonales. Chez Hewlett-Packard France, direction et syndicats négocient depuis la mi-septembre la mise en place d’un « plan de départs anticipés volontaires ». Un PDAV, dans le jargon maison, exclusivement réservé aux salariés âgés, visant à faire partir 478 d’entre eux en préretraite à l’horizon 2014. Soit près de 10 % des troupes, conformément au souhait de la maison mère américaine, engagée dans un vaste plan mondial de réduction des effectifs, à hauteur de 27 000 personnes. Dans ses très grandes lignes, le projet d’accord, toujours en discussion, ne devrait plus trop bouger. Mi-novembre, il prévoyait d’octroyer aux salariés quittant l’entreprise une rente – fixée à 70 % du salaire brut sur la tranche A de la Sécu, à 40 % puis 15 % sur les tranches suivantes – ainsi qu’une prime de départ correspondant à un demi-mois de salaire par année d’ancienneté.

Pourront en bénéficier les non-cadres, dès 54 ans, et les cadres, à partir de 56 ans, pour peu qu’il ne leur reste plus à cotiser que neuf ou huit ans avant leur retraite à taux plein et qu’ils soient positionnés sur une catégorie professionnelle en déclin. Des conditions que les syndicats espèrent encore améliorer, d’ici à la date officielle de signature, prévue fin janvier. Et même assouplir. Car, dans la maison, tout le monde se satisfait de ce plan social sans licenciements secs. En premier lieu les seniors, qui ont pris d’assaut les blogs syndicaux pour se renseigner sur les conditions de départ et faire leurs petits calculs. Ainsi du site Web de la très active CFTC, qui comptabilise plus de 2 000 commentaires sur le sujet. Un record. « On négocie sous la pression de la direction, mais aussi des seniors prêts à partir. Des lobbys de salariés se sont même constitués pour peser sur la négo », confie Jean-Paul Vouiller, secrétaire du CE de H-P France. Sans attendre la signature de l’accord, des « points d’information-conseil », gérés par Mercer, ont vu le jour sur les sites. Afin de permettre aux quelque 750 seniors éligibles au dispositif de faire le point sur leur situation.

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  • S. B.