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Le journal des ressources humaines

Les Régions au secours des décrocheurs

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 02.11.2012 | A.-C. G.

Le gouvernement souhaite mettre en place des pactes régionaux de réussite éducative et professionnelle pour combattre le décrochage scolaire. La Basse-Normandie s’est saisie du sujet depuis 2005.

Les pactes régionaux de réussite éducative et professionnelle sont-ils la bonne approche pour lutter contre le décrochage scolaire ?

Oui, à condition qu’ils partent des territoires et de leurs acteurs. Le précédent gouvernement avait mis en place un système interministériel d’échanges pour évaluer le nombre de décrocheurs. En Basse-Normandie, nous avons préféré travailler en partenariat avec les acteurs locaux de terrain. Dans l’esprit des pactes proposés par le ministre délégué Thierry Repentin aujourd’hui. Depuis 2005, nous sommes par exemple en lien avec le rectorat pour comprendre les ressorts du décrochage scolaire.

Comment travaillez-vous avec ces partenaires ?

Nous avons mis en place des groupes d’appui de bassins, les GAB, pilotés par des directeurs de mission locale et de CIO. Avec les directeurs d’établissement, ils sont les mieux placés pour identifier les jeunes qui fuient l’école et viennent frapper aux portes des missions locales. Les GAB reçoivent ces jeunes et tentent de les rescolariser en les faisant passer par des structures légères, au sein des lycées. Dans la région, le rectorat a ouvert 350 places pour accueillir ces jeunes et leur permettre de reconstruire le lien avec l’école. Nous avons également mis en place un portail qui recense toutes les places de formation disponibles dans la région pour les remettre en selle très vite.

Les futurs pactes pourraient s’emparer de la question de la répartition de la taxe d’apprentissage. Est-ce une solution pour développer les formations aux niveaux V et IV ?

Les Régions mettent beaucoup de moyens dans le développement de l’apprentissage. 70 % du financement des CFA proviennent de la Région. La loi devrait nous accorder la collecte de la taxe d’apprentissage. La Basse-Normandie est une des régions les moins bien dotées. Notre tissu économique est surtout composé de TPE et de PME. La collecte nationale de la taxe ne redescend pas systématiquement dans les Régions et la péréquation ne fonctionne pas correctement. C’est un des enjeux de l’acte 3 de la décentralisation.

Auteur

  • A.-C. G.