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Le journal des ressources humaines

Conseil : croissance zéro

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 03.10.2012 | E. B.

La reprise engagée en 2010 s’est confirmée en 2011 pour les cabinets de conseil en management. À l’inverse, 2012 est marquée par une stagnation du marché, et l’avenir s’annonce plus sombre. Analyse et commentaires.

Les responsables de cabinet de conseil en management sont en train de perdre leur bel optimisme. Si l’activité a été soutenue l’an passé, elle a perdu toute vigueur cette année. Comme le confirme la dernière étude annuelle de Syntec Conseil en management, la croissance du marché du conseil s’est élevée à + 6 % en 2011. Les cabinets de taille moyenne ont été les plus dynamiques, avec un taux de croissance de 10 %, pour seulement + 5 % dans les grands cabinets. La reprise de 2010 s’est donc maintenue sur les douze mois suivants, permettant au marché du conseil de dépasser légèrement le volume d’avant la crise de 2008.

À l’inverse, les prévisions pour l’année 2012 sont moins réjouissantes. Syntec Management s’attend à une stagnation du marché, reflet du ralentissement général des investissements dans tous les secteurs. En cause, « la forte incertitude qui plane sur les deux réacteurs de croissance du conseil de la dernière décennie : les services financiers et le secteur public », précise l’étude. « Notre activité est très sensible à la bonne tenue de l’économie. Or les grandes entreprises ont le pied sur le frein en matière d’investissements », explique Jean-Claude Merlane, P-DG du groupe Merlane. Président du Syntec Conseil en management, Hervé Baculard rappelle également que les entreprises de conseil ont besoin d’une politique économique clarifiée et compréhensible. « Le gouvernement réfléchit à la possibilité d’un transfert de charges sociales pour alléger le coût du travail, en particulier pour les entreprises soumises à la concurrence internationale. Contrairement aux idées reçues, c’est le cas du secteur du conseil, et pas seulement de l’industrie », juge-t-il. Pour maintenir l’activité, Hervé Baculard estime qu’il faut privilégier l’innovation. « La France souffre d’un déficit d’investissement immatériel qui handicape lourdement sa compétitivité hors prix sur le marché mondial. Or le conseil est une réponse à ce problème. »

Et d’indiquer que les cabinets de conseil devront prospecter les entreprises de taille intermédiaire et participer au renouveau de l’industrie. Le Syntec Management a d’ailleurs confié une recherche à deux universitaires sur un « indice de capacité transformationnelle », pour mesurer l’agilité et l’aptitude au changement d’une entreprise pour mieux répondre à la concurrence. En attendant la présentation de cet indice, c’est aux cabinets de consultants de faire preuve d’agilité.

Auteur

  • E. B.