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Tableau de bord

ZOOM La crise a frappé les salariés les plus modestes

Tableau de bord | publié le : 03.09.2012 | Pierre-David Labani

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Niveau de vie des 1 et 9 déciles (en euros 2009)

Crédit photo Pierre-David Labani

Selon l’Insee, en 2009, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine s’est élevé à 19 080 euros, soit 1 590 euros par mois. La crise de 2009 a fortement ralenti la progression du niveau de vie, qui n’a augmenté que de 0,4 % seulement en euros constants, contre 1,4 % en moyenne dans la période 1996-2008. Elle s’est répercutée sur l’ensemble de la population, mais les personnes les plus modestes sont les plus touchées. Notamment les 10 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible (1er décile). Leur niveau de vie recule de 2,1 %. Les 10 % des personnes les plus modestes ont ainsi un revenu inférieur à 10 410 euros annuels, tandis que les 10 % les plus aisées (9e décile) disposent de plus de 35 840 euros annuels, soit 3,4 fois plus.

Ce recul marqué de la situation des personnes à faibles revenus est lié en premier lieu à la dégradation du marché du travail : le taux de chômage est passé de 7,4 % en 2008 à 9,1 % en 2009.

En ce qui concerne la composition familiale, ce sont les couples avec au moins trois enfants qui pâtissent le plus de la crise : le niveau de vie médian des personnes vivant dans cette catégorie de familles baisse de 1,6 % en 2009.

La crise a fait ainsi progresser le taux de pauvreté en France (personnes se situant en deçà de 60 % du niveau de vie médian). En effet, le niveau de vie des personnes les plus modestes diminue en valeur réelle (euros constants) alors que le niveau de vie médian reste en légère augmentation. Après avoir baissé, entre 1996 et 2001, de 14,5 % à environ 13 %, le taux de pauvreté augmente de 0,5 point en 2009 pour atteindre 13,5 %.

Niveau de vie des 1er et 9e déciles (en euros 2009)
Moins de fonctionnaires, prône la Cour des comptes

Le gouvernement pourra-t-il éviter de réduire les effectifs de l’État à partir de 2013 Selon le rapport sur l’audit des finances publiques de la Cour des comptes, la croissance tendancielle de la masse salariale, à effectifs constants, est de 1,6 % en valeur, soit 1,3 milliard d’euros par an, qui se répartit entre : 650 millions d’euros au titre des revalorisations du point de la fonction publique et de l’effet de la garantie indi viduelle de pouvoir d’achat et des mesures en faveur des bas salaires ; 500 millions de mesures catégorielles ; 150 millions dévolus au glissement vieillesse technicité, qui mesure l’effet des déroulements de carrière et l’effet du remplacement des fonctionnaires par de nouvelles recrues en moyenne moins rémunérées. Une évolution qui n’est guère compatible avec les objectifs de dépense que le gouvernement s’est fixés.

Répartition des effectifs de l’État (en %)
2011, une année difficile pour le marché du travail

Après s’être accru de 107 000 postes en France métropolitaine au 1er semestre 2011, l’emploi s’est contracté (– 45 000) au second semestre. Cette baisse s’explique pour les trois quarts par le repli de l’intérim. Hors intérim, l’emploi a reculé au second semestre dans l’industrie et la construction mais a augmenté dans le tertiaire. En 2011, la progression de l’emploi total a été de 61 000, soit deux fois moins qu’en 2010.

En fin d’année, le taux de chômage s’est établi à 9,8 % pour l’ensemble de la France, en hausse de 0,2 point en un an. 42,3 % des chômeurs sont considérés comme chômeurs de longue durée (depuis plus d’un an), soit 1,1 point de plus que fin 2010. En 2011, la population active a augmenté de 136 000 personnes, hausse qui résulte exclusivement de la participation croissante des seniors au marché du travail, selon la Dares.

Taux de chômage du BIT (métropole + DOM, en %)L’économie française en chiffresPrévisions internationales 2012 (en %, moyenne annuelle)

Auteur

  • Pierre-David Labani