Le club de judo d’Aurillac a enfin trouvé l’enseignant qu’il cherchait à recruter depuis plusieurs années. Comment ? Grâce au Guichet unique sport (GUS) Auvergne, instance expérimentale d’information et de conseil créée en 2009 pour aider à la professionnalisation du secteur sportif. « Beaucoup d’employeurs du secteur sont des bénévoles qui ne connaissent ni les outils de formation ni les aides à l’emploi. Notre rôle est de les aiguiller dans leurs démarches », explique Amélie Duarte, chargée de mission au GUS.

Le GUS a présenté le dispositif du contrat unique d’insertion (CUI) et du contrat d’accompagnement pour l’emploi (CAE) au club de judo d’Aurillac et a aidé le jeune intéressé par le poste, déjà membre du club, à trouver un organisme de formation pour passer le diplôme d’État de professeur de judo, financé par la branche. « La subvention de l’État nous permettra, avec nos petits moyens, de payer le jeune pendant les deux ans de sa formation alors qu’il donnera très peu de cours au début », indique Franck Lacrampe, président du club. Le CUI-CAE, quand il est assorti d’une formation, offre à l’employeur une aide de l’État de 80 % du salaire au lieu de 60 %, et la durée du contrat est portée à douze mois au lieu de six, et à vingt-six heures hebdomadaires au lieu de vingt. « Quand il sera diplômé, nous le garderons quelques heures par semaine, qu’il complétera facilement dans d’autres clubs de la région », ajoute-t-il. Le GUS est financé par le Fonds social européen, le conseil régional, les Opca Agefos PME et Uniformation. Outre cet accompagnement, il met en place des formations expérimentales, comme le « DIF bénévole », permettant à un salarié d’utiliser son DIF pour suivre une formation liée à son activité bénévole, en l’occurrence le sport.