Pour ses 20 ans, le Fastt donne la parole à six intérimaires qui témoignent sans fard de leur vie.
Il n’y a que Sabrina, as sistante de direction de 39 ans, sans enfants, qui est venue à l’intérim par libre choix. Parce qu’elle y est mieux payée et peut « arrêter quand elle veut ». Pour les autres, Stéphane, Ludovic ou Lydia, le choix a été contraint, et ils le disent sans fard. La raison, c’est la difficulté d’accès au CDI. « C’est par rapport au marché d’aujourd’hui », précise Lydia, 34 ans, responsable recouvrement, deux enfants, qui enchaîne les missions depuis quatorze ans. L’avenir, d’ailleurs, aucun ne le voit dans l’intérim, hormis Évelyne, dessinatrice en bureau d’études à Marseille.
C’est dit, le webdocumentaire produit par le Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire) à l’occasion de ses 20 ans n’a rien d’un pur film promotionnel, même si les témoins choisis s’expriment aussi sur les services (en matière de mobilité, santé, logement, crédit) proposés par l’association gérée par les partenaires sociaux. Reste que tous n’y font pas appel, préférant, comme Lydia, recourir à la solidarité familiale pour la garde d’enfants. C’est là tout l’intérêt du travail réalisé par le journaliste Manuel Jardinaud et la photographe Magali Delporte. « Ce webdocumentaire montre que les intérimaires peuvent tout à fait réaliser leurs projets, devenir locataire ou accéder au crédit, qu’ils le fassent ou non avec l’aide du Fastt », y explique-t-on. CQFD.
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