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Le journal des ressources humaines

Gérer le retour des PSE

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 04.06.2012 | E. B.

Les observateurs s’attendent à une recrudescence des PSE au début de l’été. Pour les cabinets de consultants, il s’agit d’être prêts à répondre aux appels d’offres pendant la période estivale. Tour d’horizon des stratégies en place…

L’été sera-t-il meurtrier ? La question est d’importance pour les responsables des cabinets de reclassement et de transition professionnelle, qui se demandent si les entreprises vont profiter de la fin de la période électorale pour se lancer dans des restructurations qu’elles n’auraient pas osé mettre en place ces six derniers mois.

Estelle Sauvat, la directrice générale de Sodie, s’attend à « voir émerger des PSE, en préparation depuis la fin 2011 et reportés, pour certains d’entre eux, afin d’éviter leur politisation en période électorale ». Tout comme Michel Ghetti. Même si le P-DG de France Industrie & Emploi (FIE) relativise. « Il y a eu 900 PSE en 2011. Malgré l’augmentation prévue cet été, nous ne retrouverons pas le niveau des 2 200 plans sociaux de 2008. » Points de vue identiques chez Algoé Consultants ou BPI Group. Jean-François Carrara, directeur associé responsable du domaine emploi et mobilité d’Algoé, estime qu’il y a « des restructurations qui attendent dans les tuyaux, mais [qu’]il n’y aura rien de révolutionnaire ». Olivier Labarre, le nouveau président du directoire de BPI, ne prévoit pas non plus une vague considérable de PSE. Les cabinets doivent néanmoins pouvoir répondre aux appels d’offres éventuels. Solution massivement adoptée, l’organisation d’un roulement de présences en été. « Le mois d’août est chargé depuis quelques années. Nous ne fermons plus et nous organisons les congés de manière à assurer la présence d’un nombre de consultants suffisant », indique Olivier Labarre. Chez Sodie, la solution passe par la planification des dossiers et des vacances. « Nous avons préparé en amont les dossiers sur lesquels nous sommes sollicités. Et la plupart des consultants ont pris une grande partie de leurs vacances en mai. De façon à être présents au cours de l’été », explique Estelle Sauvat. Plus classiquement, FIE laisse partir ses équipes en été, mais s’arrange pour assurer une présence minimale au cours des mois estivaux.

Chez Algoé, ce sont les managers seniors qui sont plutôt mis à contribution. Le cabinet se permet de fermer quinze jours, mais certains restent toujours branchés. « Fin juin, on repère ceux qui peuvent être appelés d’urgence pour rentrer de vacances et rédiger une réponse. De cette façon, nous assurons toujours la présence de trois personnes minimum pour traiter un dossier et envoyer une proposition », précise Jean-François Carrara. Consultants en été, un véritable sacerdoce…

Auteur

  • E. B.