Où s’arrête la protection de la vie privée d’un salarié sur son lieu de travail ? C’est la question que pose Lise Casaux-Labrunée, professeure à l’université Toulouse 1, à propos d’un salarié qui se faisait envoyer des revues échangistes à son travail et qui, sanctionné par son employeur, invoqua la défense de sa vie privée. Si le principe est bon, de tels exemples montrent, selon l’auteure, qu’il peut aboutir à des absurdités s’il est appliqué de manière trop monolithique. Elle prône le recours au « standard du raisonnable ». D’autres articles s’intéressent aux plans de départs volontaires, à la notion de droit au bonheur, tandis que Jean-Emmanuel Ray tente de clarifier les positions syndicales sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Droit social, avril 2012.

Editorial indigné de Hugues de Jouvenel sur la campagne présidentielle et ses « bonimenteurs ». Son vrai ennemi, c’est le sous-emploi, qui touche en premier lieu les jeunes de moins de 25 ans. « En France, pratiquement une personne sur trois seulement peut vivre de son travail tandis que deux sur trois dépendent des transferts sociaux », souligne-t-il, souhaitant une réforme fiscale majeure.

Futuribles, avril 2012.

Les experts de la CFDT prônent une réforme systémique des retraites, par opposition aux « réformes paramétriques » abondamment pratiquées jusqu’à présent. Ils estiment que « les systèmes notionnels ou à points permettent davantage de maîtriser les périodes comptabilisées, les droits générés et l’origine du financement ». Jean-Claude Barboul et Philippe Fontaine reviennent sur la« double dimension » de contributivité etdesolidarité qu’il faudrait cesser d’opposer. Un autre chapitre traite de l’inégalité des retraites entre les hommes et les femmes, les écarts atteignant en moyenne 40 %. Enfin, Antoine Bozio présente les stratégies de transition nécessaires à une réforme globale telle que la souhaite la confédération.

La Revue de la CFDT, n° 107.

Quoi de plus naturel pour des ingénieurs que de s’interroger sur l’acceptabilité sociale des choix technologiques. Pour répondre, Nathalie Grandjean et Claire Lobet-Maris utilisent le « système multimodal d’observation des comportements humains ». Un programme derecherche qui révèle l’intérêt de faire participer les scien­ces humaines au « banquet technologique ». La revue proposeun « zoom » sur la gestion des bonnes pratiques au sein du groupe Lafarge, tandis qu’Alain Fayolle et Brigitte Pereira osent la question : « L’encouragement à l’autoentrepreneuriat est-il une bonne politique publique pour ­l’esprit d’entreprendre et la création d’entreprises ? » Conclusion : baisser les barrières réglementaires ne suffira pas si l’on ne sait pas susciter l’envie d’entreprendre.

Gérer et comprendre, mars 2012.