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Succession à remous à la CGT

Actu | Agenda | publié le : 04.05.2012 | Éric Béal

Revers fâcheux pour Bernard Thibault, qui n’est toujours pas parvenu à imposer sa favorite, Nadine Prigent, pour lui succéder à la tête de la CGT en 2013. Alors que la commission exécutive, réunie le 17 avril, aurait dû être en mesure de proposer un nom au comité confédéral national (CCN), le parlement de la CGT, qui tranchera les 30 et 31 mai prochain, le secrétaire général a décidé de reporter au 25 mai l’annonce du candidat « officiel ».

D’ici là, le numéro un de la CGT va prendre son bâton de pèlerin et poursuivre ses consultations auprès des responsables de fédération et d’union départementale qui composent le CCN. Le leader cégétiste a largement contribué à semer le trouble au sein de son organisation en exprimant le souhait qu’une femme lui succède au poste de secrétaire général, puis enhésitant entre deux membresdu bureau confédéral, en l’occurrence Nadine Prigent et Agnès Naton, toutes deux issues du secteur public. La première, ancienne infirmière de 54 ans, vient de la Fédération de la santé, tandis que la seconde, 53 ans, dirige la Nouvelle Vie ouvrière, le quinzomadaire de la CGT. La préférence de Bernard Thibault pour Nadine Prigent se heurte au choix de responsables de grosses fédérations qui penchent pour le « M. Retraites » de la CGT, Éric Aubin, 50 ans, patron de la Fédération de la construction. En interne, Nadine Prigent est jugée trop rigide pour diriger la centrale et, contrairement à Éric Aubin, elle a des relations difficiles avec les autres syndicats. Le numéro un de la CGT a reconnu que la moitié des dirigeants cégétistes souhaitent que le futur secrétaire général soit issu du secteur privé, même si beaucoup d’entre eux ne se sont pas encore exprimés. Bernard Thibault, qui ne porte pas Éric Aubin dans son cœur, est donc loin d’avoir gagné la partie. Et d’avoir réussi sa sortie.

Auteur

  • Éric Béal