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L’UMP dénonce la culture de l’assistanat

Actu | Les dossiers de la présidentielle 20128. MINIMA SOCIAUX | publié le : 01.04.2012 | S.B.

Haro sur l’assistanat ! Le 6 mars, dans l’émission de France 2 « Des paroles et des actes », Nicolas Sarkozy s’est fait le chantre de la « logique des droits et des devoirs ». Dans sa ligne de mire, le 1,2 million de personnes sans la moindre activité qui touche le seul RSA « socle ». « Pour ceux qui ne sont ni en emploi ni en formation, nous allons imposer sept heures de travail d’intérêt collectif qui seront rémunérées au tarif horaire du smic », déclare alors le chef de l’État.

Et celui-ci de chiffrer la mesure à 500 millions d’euros. Soit nettement moins que l’Institut de l’entreprise, un think tank patronal, qui en évalue le coût entre 0,8 et 1,5 milliard d’euros. Autre cible du président de la République, les étrangers. Pour bénéficier du RSA et du mi­nimum vieillesse, ceux-ci auraient ainsi désormais à justifier de « dix ans de présence sur le territoire et de cinq années d’activité ». Dernière annonce, à destination, cette fois, des 2 millions d’allocataires, la mise en place d’une évaluation, tous les dix-huit mois, des « efforts d’insertion » réalisés.

Cette volonté de refondre en profondeur le revenu de so­lidarité active était déjà en germe dans le projet de l’UMP, présenté en novem­bre. Opposés au « versement aveugle d’une allocation par virement bancaire », les dirigeants du parti présidentiel en appelaient alors à « créer une différence plus importante entre les revenus du travail et les revenus de l’assistance pour valoriser le travail et éviter d’enfermer nos concitoyens dans le piège de la pauvreté ».

« Les Français qui travaillent doivent avoir un revenu meilleur que ceux qui béné­ficient des minima sociaux. Nous souhaitons que, pour les bénéficiaires du RSA socle, le cumul de revenus sociaux issus notamment des droits connexes et tarifs mis en place par les collectivités locales ne dépasse pas 75 % du smic », revendique l’UMP. Et le mouvement politique de proposer, aussi, la fusion de la prime pour l’emploi et du RSA « activité » et le retour à la dégressivité des allocations Unedic « dès lors que le taux de chômage commencera à diminuer ».

Auteur

  • S.B.