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Des Californiens au secours de sans-papiers

Actu | Ailleurs | publié le : 01.04.2012 | Caroline Crosdale

Des hommes d’affaires californiens soutiennent les étudiants « illégaux ».

Melissa, 22 ans, étudiante en anthropologie à l’université de Californie,à Berkeley, n’a pas de papiers. C’était un bébé de 8 mois lorsque ses parents mexicains l’ont emmenée de l’autre côté de la frontière. Et elle n’a découvert son statut d’illégale que quinze ans plus tard, lorsqu’elle a voulu passer le permis de conduire. La jeune Californienne sans histoire n’avait pas les documents nécessaires. « J’ai cru que ma vie était finie », dit-elle. De fait, la loi américaine sur l’immigration lui garantit son éducation jusqu’à la fin du lycée. Mais au-delà, elle n’a droit à aucune bourse pour aller à l’université, elle ne peut pas travailler, ses parents sans papiers n’ont pas les moyens de financer ses études et Berkeley réclame 14 000 dollars par an à ses étudiants.

Que faire ? Melissa a multiplié les recherches et découvert une petite association, Educators for Fair Considération (E4FC), qui tente d’aider les milliers d’étudiants sans papiers de la Silicon Valley… en mettant à contribution les hommes d’affaires du cru. Andy Grove, l’ancien patron d’Intel, en fait partie, tout comme Mark Leslie, le fondateur de Veritas, Laurene Powell Jobs, la veuve de Steve Jobs, ou encore Jeff Hawkins, le créateur de Palm Pilot.

« Une amie de ma fille au lycée était sans papiers », explique Jeff Hawkins. C’est ainsi qu’il a eu vent du sort des enfants illégaux et a eu envie d’aider. « Les entrepreneurs, dit-il, croient en l’intelligence, à l’initiative et au travail, des qualités que nous voyons chez ces jeunes. » Avec le soutien de ses riches sponsors, E4FC offre des bourses de travail a une trentaine d’étudiants et met à disposition des sans-papiers ses services juridiques.

Auteur

  • Caroline Crosdale