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Anne Eydoux

Actu | Les dossiers de la présidentielle 20128. MINIMA SOCIAUX | publié le : 01.04.2012 |

La réforme du RSA a misé sur les incitations monétaires pour le retour à l’emploi des allocataires. Comme s’ils refusaient de travailler au motif d’un faible gain, là où sont en cause l’insuffisance d’emploi ou son inadéquation ! Comme si on avait affaire à des individus isolés quand la prestation s’adresse aux ménages ! Erreur de raisonnement et mauvais calcul. La crise a certes pris à rebours le dispositif, mais elle a bon dos. Les travaux du Comité d’évaluation du RSA ont montré qu’il n’est guère plus incitatif que le RMI et donne des résultats mitigés en termes d’insertion. Il n’améliore pas toujours l’ordinaire de ceux qui travaillent. Faute de revalorisation, il s’est accompagné d’une dégradation de la situation des plus pauvres alors que les crédits prévus n’ont pas tous été dépensés. La référence au calcul économique rationnel faisant du comportement des allocataires la cible pertinente d’une pression accrue (contrat de sept heures, sanctions) a le confort feutré d’une paire d’œillères. Mais réduire la pauvreté suppose de réaffirmer la responsabilité publique : individualiser et revaloriser la prestation, investir dans des formations et des emplois de qualité.