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Actu | Les dossiers de la présidentielle 20127. INDUSTRIE | publié le : 01.03.2012 | A.F.

Le volontarisme affiché par le président de la République ne s’est pas concrétisé dans une grande politique industrielle.

Nicolas Sarkozy sauveur d’emplois industriels ? Mi-février, en meeting à Marseille, le nouveau candidat-président assumait pleinement le volontarisme qui l’a conduit, pendant son quinquennat, à multiplier les interventions dans les entreprises licenciant ou délocalisant. « Je n’ai pas toujours réussi ce que j’ai entrepris mais, chez SeaFrance, Lejaby, Photowatt ou chez Alstom, il y a des ouvriers qui sont soulagés de ne pas avoir été abandonnés. »

Convaincu que « la France n’aura pas de croissance sans une industrie forte », l’hyperprésident a même osé fixer en 2010, à l’issue des états généraux de l’industrie qui ont permis un diagnostic partagé sur la rétractation de la base industrielle tricolore et le déficit d’innovation, un objectif de hausse de 25 % de la production industrielle, en volume, d’ici à 2015… Un projet vite démenti par ses conseillers ! Reste un train de mesures balayant large, du renforcement de la structuration des industries françaises en filières à l’aide à la relocalisation ou à la mise en place d’un médiateur de la sous-traitance. Nicolas Sarkozy a néanmoins réactivé ou créé plusieurs outils de politique industrielle, tel le Fonds stratégique d’investissement (FSI), doté de 20 milliards d’euros, le Commissariat général à l’investissement, chargé de distribuer les 11 milliards d’euros du grand emprunt allant aux innovations du secteur industriel et de l’économie numérique et, enfin, l’Agence des participations de l’État (le représentant dans les conseils d’administration des entreprises publiques), qu’il a rattachée au ministère de l’Économie.

Mais cet interventionnisme n’a rien à voir avec les grands programmes d’hier. La tendance est aux mesures d’accompagnement du marché ou d’incitation des acteurs privés. Pour soutenir l’effort de R & D, le crédit d’impôt recherche a été élargi, à en devenir une des niches fiscales les plus coûteuses. La taxe professionnelle a été réformée au profit de l’industrie. Et Nicolas Sarkozy a décidé, in extremis, de baisser le coût du travail pour stimuler la compétitivité de l’industrie, en transférant sur la TVA et la CSG les cotisations patronales finançant la politique familiale. La TVA dite sociale entrera en vigueur le 1er octobre… si la majorité actuelle est reconduite.

Auteur

  • A.F.