La réforme du marché du travail ouvre la porte à une baisse générale des salaires », titre El Pais, qui présente le décret-loi approuvé le 10 février comme « un bouleversement en profondeur des relations sociales qui va donner le dernier mot aux patrons, au-delà des accords négociés dans les conventions collectives ». La loi rend le licenciement plus facile et moins cher et permet aux entreprises en difficulté de faire jouer la flexibilité pour gagner en compétitivité. Les employeurs pourront modifier salaires, temps et conditions de travail, même sans accord syndical. Ils applaudissent ce qu’ils considèrent comme la fin de la dualité du marché du travail qui surprotège les salariés avec ancienneté et bloque l’accès des jeunes au travail. « On va licencier les parents pour pas cher et facilement et on embauchera les enfants encore moins cher », s’indignent les leaders syndicaux, qui appellent à la mobilisation.