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Vie des entreprises

L'esprit d'entreprise souffle sur les Mines

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.06.2000 | J.-Ph. D.

Interview d'Henri Pugnère, directeur de l'école des mines d'Alès.

Comment concevez-vous l'entrepreneuriat ?

Les Mines d'Alès ne découvrent pas l'entrepreneuriat : notre incubateur d'entreprises existe depuis quinze ans. Mais il fallait relancer la machine. Traditionnellement, on évalue les élèves sur leur capacité à répéter un cours. Pour leur insuffler l'esprit d'entreprise, il faut leur apprendre à appliquer ce cours. Et pas forcément lors d'un stage dans une grande entreprise, en été, quand l'activité est ralentie. Aujourd'hui, un ingénieur doit savoir anticiper, diriger, innover, s'organiser. Pour créer son activité, mais aussi pour travailler en entreprise, notamment en PME.

En quoi consiste votre réforme ?

Nous avons évalué le temps consacré à l'apprentissage de l'entreprise, mais il fallait le repenser. Sur quatre ans d'études, les élèves passent douze mois et demi en entreprise. Les trois premières années, ils effectuent quatre missions de terrain de cinq semaines. Des entreprises viennent présenter leur problématique (développer un marché, un produit). Ils choisissent un projet, par groupes de trois. Dès le lendemain, ils sont dans l'entreprise, encadrés par un tuteur (le chef d'entreprise ou son adjoint). Ils peuvent assister à des conférences – facultatives – à l'école ou faire appel à un consultant extérieur. Ils présentent ensuite leurs préconisations à une vingtaine de chefs d'entreprise. En 4e année, ils développent leur projet personnel ou suivent un cursus plus classique. Ils peuvent aussi prendre une année sabbatique entre la 3e et la 4e année, pour monter leur société.

Quels résultats attendez-vous ?

Nous avons investi 2,7 millions de francs dans cette réforme. Nous souhaiterions qu'à terme 10 % d'une promotion conduise un projet de création. Déjà quatre élèves ont monté leur société depuis le début de l'année scolaire. L'Anvar offre, à chaque créateur, 400 000 francs pour développer son idée.

Auteur

  • J.-Ph. D.