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Politique sociale

Des instances de consultation au pouvoir limité

Politique sociale | publié le : 01.02.2012 | Tristan de Bourbon

Les salariés des entreprises britanniques et leurs représentants n’ont aucun mot à dire dans le choix et la répartition des œuvres sociales. Tout est initié et géré par l’employeur. « Les œuvres sociales à la française ne sont pas monnaie courante au Royaume-Uni, explique Adrian Wakeling, le responsable de l’information du Service de conseil, de conciliation et d’arbitrage, une entité indépendante financée par le gouvernement. Un employeur peut offrir des avantages mais cet arrangement individuel avec l’employé figure dans le contrat d’embauche. »

De nombreuses sociétés proposent donc aux employeurs des services aussi divers que des coupons de réduction pour la garde d’enfant, les clubs de gym, les grands magasins, les restaurants, etc. « Nous sommes informés par e-mail des offres en cours, explique une employée du géant de la publicité BBH. Chaque lundi, une infirmière vient dans les bureaux, chaque mardi une masseuse, etc. Nous avons également des bons de réduction pour l’épilation, la manucure, la gymnastique. Nous payons la séance aux alentours de 14 euros au lieu d’environ 35 euros. » Le but recherché lui paraît clair: « Ils veulent nous dire que malgré leur statut de multinationale ils s’intéressent à nous et à notre bien-être. C’est un moyen de nous attirer et surtout de nous faire rester dans un environnement très concurrentiel. » 14% des entreprises couvertes. En revanche, les employés et leurs représentants participent à l’amélioration des conditions de travail au travers du comité consultatif commun et du conseil du travail (joint consultative committee et work council). Ces entités permanentes, qui regroupent des représentants de l’entreprise et des syndicats, traitent de la formation, des conditions de sécurité, de la protection sociale, des nouveaux équipements, de la qualité de la production, etc. En 2004, elles étaient présentes dans 14% des entreprises de plus de 10 employés mais tendaient à se raréfier. Une troisième structure, le parti commun du travail (joint working party), vise à régler des problèmes précis et ponctuels, notamment sur les salaires. En revanche, aucune de ces trois instances ne possède un réel pouvoir de négociation, mais seulement de recommandation ou de consultation.

Auteur

  • Tristan de Bourbon