Pour accompagner la sortie de sa crise sociale, Orange a créé un campus à destination de ses 20 000 managers. En six mois, la moitié sont passés par ses formations.
C’est, avec le baromètre social, le projet phare de la refondation de la dynamique sociale d’Orange », commente Bruno Mettling, directeur général adjoint du groupe, chargé des ressources humaines. Programme de formation « monté en urgence pour sortir de la crise sociale », Orange Campus est destiné aux 20 000 managers (sur 100 000 salariés) du groupe. « Notre nouveau contrat social passe par le renforcement de la communauté managériale », souligne Bruno Mettling. En six mois, Orange Campus a accueilli 10 000 managers sur ses trois sites internationaux (Montrouge en France, Serock en Pologne et Madrid en Espagne) et ses quatre sites régionaux (Bordeaux, Rennes, Marseille et Nancy).
Des cadres de tous horizons et de tous niveaux : 72 % de managers de terrain, 22 % de « managers de managers » et 6 % de top managers. Le décloisonnement et la mixité sont en effet ses maîtres mots. Avec la souplesse : the Orange way of training repose sur des formats pédagogiques très variés, de la formation classique au « détour artistique » en passant par l’atelier, le débat, la conférence. « 35 % de l’offre est réalisée sur mesure pour accompagner les managers dans leurs enjeux business ou managériaux », explique Marie-Bernard Delom, directrice d’Orange Campus.
Trois types de programmes sont proposés : les « indispensables », parcours de formation de huit à dix jours destiné aux managers accédant à de nouvelles responsabilités ; le « développement collectif sur mesure », programmes sur quatre à cinq jours conçus en fonction des objectifs d’un manager et de son équipe ; le « développement individuel à la carte », modules d’un ou deux jours centrés sur la connaissance du groupe, le management collectif ou le développement personnel.
Le groupe Orange a investi 7 millions d’euros dans la conception des programmes et autant dans l’aménagement de l’immeuble parisien, qui accueille la moitié des formations. « Le groupe montre qu’il replace l’humain au centre et qu’il considère la formation comme un investissement et non plus comme une dépense, apprécie Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC-Unsa France Télécom-Orange. Le problème, c’est que cela se fait sans le substrat d’une documentation sur les parcours professionnels. Ce qui rend difficile la construction d’une politique de formation cohérente. »
