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Idées

Sauver son entreprise coûte que coûte

Idées | CULTURE | publié le : 01.02.2012 | A.F.

La Mer à boire met en scène, à la Sautet, les affres d’un petit patron pressuré par les banques.

La profession de banquier ne sort pas grandie du dernier film de Jacques Maillot, la Mer à boire, dépeinte comme arrogante, plus prompte à voir le verre à moitié vide qu’à moitié plein. « Votre bilan financier n’est pas aussi bon que vous le croyez. Il vous suffit de perdre un, deux clients… », martèle le financier qui déplore une marge insuffisante, des investissements et une masse salariale « trop » importants. Bref, une situation justifiant la suppression du crédit bancaire…

En face, c’est la stupeur. Georges Pierret (Daniel Auteuil), patron très paternaliste du chantier naval éponyme, accuse le coup. La trésorerie de sa PME de fabrication de yachts n’offre que deux mois de survie. Mais le quinqua n’a pas dit son dernier mot. Négociations avec les actionnaires, les fournisseurs, il se démène. Jusqu’à accepter la fermeture de l’atelier de moulage, aussitôt en grève, qui occupera le site…

Si la Mer à boire n’est pas un film sur la crise, de l’aveu même de Jacques Maillot, le réalisateur réussit avec brio à mettre en images l’épuisement du capitalisme. Il nous sert surtout un portrait à la Sautet, poignant, d’un petit patron pressuré, sans négliger les personnages secondaires.

La Mer à boire (1 h 38), film de Jacques Maillot, avec Daniel Auteuil. Sortie le 22 février.

Auteur

  • A.F.