Une grande partie des traits psychologiques, ont montré plusieurs études, serait héréditaire. Pour sa part, l’auteur s’intéresse aux apports de la recherche sur la psychologie positive pour la performance des salariés en entreprise, à partir du concept de mindfulness. Il revient bien sûr sur le sujet du stress, distinguant le « bon » du « mauvais ». « Un bon stress correspond à une utilisation optimale de l’énergie disponible pour la pensée opératoire et l’action efficace », observe Jean Cottraux. À ceux qui sont interpellés par les mystères de la créativité, on recommandera à la fin du livre la présentation d’une technique nouvelle destinée à susciter cette dernière : « la méditation du magnolia ».

Psychologie positive et bien-être au travail, Jean Cottraux. Éd. Elsevier Masson. 224 pages, 28 euros.

Après avoir exercé pendant vingt ans ses talents dans ce domaine, Ghyslaine Pierrat s’est promis de décrire la grande révolution qui traverse aujourd’hui la communication de crise. Son livre débute par un retour historique sur la naissance des spin doctors à la française, remontant un peu audacieusement à Louis XI, voire aux penseurs antiques. Une moitié de l’ouvrage souffre d’une tendance à la généralité et à la généralisation et d’un manque de repères concrets, plus encore d’exemples pratiques. L’autre partie se penche sur les rapports entre information et communication. C’est plus vif et plus neuf, Facebook et les réseaux sociaux ne sont pas oubliés, mais on reste loin des problématiques de terrain.

La communication n’est pas un jeu, Ghyslaine Pierrat. Éd. L’Harmattan. 435 pages, 29 euros.

L’organisme professionnel des sociétés de conseil a voulu apporter sa contribution au débat sur la compétitivité en avançant 49 propositions « pour un nouvel élan ». La fiscalité du travail a évidemment une place de choix, ces experts préférant visiblement un transfert d’une partie de cette charge sur la CSG plutôt que sur la TVA. Ils prônent à nouveau le contrat de travail unique, l’ouverture des frontières entre école et monde du travail, ou un redéploiement des fonds de la formation. Des recettes connues, qui renvoient toujours à la même question : pourquoi ne les applique-t-on pas depuis le temps qu’elles sont prônées ?

Compétitivité AAA. Propositions pour un nouveau pacte France-entreprises, Syntec Conseil en management . Éditions Eyrolles. 170 pages, 15 euros.

Les liens entre le travail et la santé sont mis sous tension par les nouveaux modes de productiondepuisune trentaine d’années. C’est pourtant un domaine encore mal exploré par la recherche, comme le pointe cet ouvrage collectif. Annie Thébaud-Mony introduit l’ouvrage par un chapitre sur les risques industriels, soulignant la complexité de l’approche de ces risques qui ont des effets différés et graduels. Et Marie-France Cristofari présente l’ensemble des chiffres sur la santé au travail en France tout en montrant la difficulté méthodologique que représentent la collecte et l’analyse de ces données. Complet et critique.

Santé et travail…, de quoi parle-t-on ?, sous la direction de Véronique Daubas-Letourneux, Nathalie Frigul, Paul Jobin, Annie Thébaud-Mony. Éd. La Découverte. 358 pages, 32 euros.