Les prochains mois s’annoncent sportifs pour le tout nouveau DRH de Pôle emploi, Jean-Yves Cribier. À peine nommé, l’ex-directeur de la Région Centre doit se coltiner deux gros dossiers.

Premier d’entre eux, très politique, le recrutement en urgence d’un millier de CDD. Des troupes fraîches annoncées par Nicolas Sarkozy lors du sommet social du 18 janvier pour permettre à l’établissement de mieux accompagner les chômeurs de très longue durée. Avec l’objectif, quasi intenable, d’offrir à chacun « soit une formation, soit un emploi, soit un processus de resocialisation ou un contrat aidé ». Une promesse déjà faite par l’Élysée l’an dernier, qui avait davantage désorganisé les agences qu’aidé les demandeurs d’emploi à se réinsérer sur le marché du travail.

Second chantier, interne celui-là mais tout aussi ardu, la renégociation des classifications. Lancé par son prédécesseur, Moïse Rashid, le processus est au point mort depuis l’automne. Son aboutissement est pourtant crucial : Pôle emploi ne peut fonctionner efficacement sans grille de lecture claire sur le positionnement des différents métiers et les passerelles entre eux. Dans sa manche, Jean-Yves Cribier dispose d’un atout maître : une parfaite connaissance de la maison, dans laquelle il a exercé, côté Unedic, toute sa carrière. Notamment comme directeur délégué du réseau chargé des services aux demandeurs d’emploi. A contrario, l’intéressé doit composer avec une méconnaissance de la fonction RH, qu’il découvre. Pas simple, dans une maison remuante où les syndicats, SNU en tête, ne font aucun cadeau.

Directeur général adjoint chargé des ressources humaines de Pôle emploi.