Le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles(RNV3P), coordonné par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et regroupant les experts de 32 centres de pathologie professionnelle, vient de publier son premier rapport scientifique.

Au rythme de 15 000 consultations par an, le RNV3P a diagnostiqué près de 48 000 pathologies en lien direct avec le travail entre 2001 et 2009. Premier enseignement de l’étude, les pathologies respiratoires arrivent en tête des signalements (24 %). Elles sont notamment dues à l’amiante, mais aussi à de nouveaux produits d’entretien qui provoquent des asthmes chez les salariés.

Ces pathologies sont suivies par les troubles mentaux et du comportement (22 %). Ces maladies psychiques liées à l’anxiété et à la dépression sont même devenues le premier motif de consultation pour les femmes (29 % contre 15 % pour les hommes), qui sont aussi touchées par les maladies cutanées et les troubles musculo-squelettiques. Les pathologies relevées en plus grand nombre pour les hommes sont les tumeurs, les maladies de l’oreille et les maladies respiratoires. Concernant les maladies psychiques, le réseau constate qu’elles sont, depuis la création du réseau il y a dix ans, en augmentation constante, tant chez les hommes que chez les femmes. Ces évolutions sont importantes dans des secteurs comme l’immobilier, les services aux entreprises, l’administration publique ou encore les activités financières. Au-delà du diagnostic, les experts du réseau doivent également agir en amont sur la prévention via les médecins du travail.