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Le meneur de la Fonderie du Poitou

Actu | Eux | publié le : 01.11.2011 | E. B.

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Le meneur de la Fonderie du Poitou

Crédit photo E. B.

Depuis huit semaines, il se bat avec ses camarades de l’intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO et UDT (autonomes). Tony Garrot n’accepte pas le plan de compétitivité présenté par la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA) à la veille des congés estivaux. « Ils veulent nous imposer une baisse de 15 % du salaire de base, un passage aux 35 heures payées 35, l’abandon de quatorze jours de RTT et la mutation d’une cinquantaine de salariés sur les autres sites du groupe Montupet, la maison mère de FDPA depuis fin 2009 », énumère le délégué syndical CGT de cette fonderie installée à Ingrandes (Vienne). Depuis septembre, ce militant n’a pas compté son temps pour organiser des manifestations à Châtellerault ou à Poitiers, afin d’interpeller les pouvoirs publics. L’intersyndicale a même affrété cinq cars pour emmener les salariés de la FDPA envahir le site de Montupet à Diors (Indre). « Je ne vois pas souvent mes enfants en ce moment, mais il faut tenir. Ce sera bien pire si nous nous retrouvons tous sans revenu dans quelques mois », explique le cégétiste qui travaille sur une presse depuis vingt-quatre ans. Les responsables politiques locaux ont répondu présent, le préfet et la direction régionale du travail s’en sont mêlés, mais Stéphane Magnan, le P-DG de Montupet, n’a pas cédé. La FDPA a cessé ses activités depuis quelques jours. « Ce monsieur n’avait aucun projet industriel sur le site. Il a investi 11 millions d’euros dans son usine bulgare, qui devrait passer de 500 à 1 000 ouvriers », précise le cégétiste. Le 27 octobre, Éric Besson, le ministre de l’Industrie devait recevoir l’intersyndicale, à la demande de Jean-Pierre Raffarin, le sénateur local, et de Jean-Pierre Abelin, le maire de Châtellerault. Comme ses 480 collègues d’infortune, Tony Garrot espère que les pressions politiques pousseront Renault, acheteur de près de 85 % des culasses de moteur produites par la FDPA, à ne pas laisser tomber son sous-traitant. En attendant, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire le 20 octobre.

TONY GARROT

Délégué syndical CGT de la Fonderie du Poitou Aluminium.

Auteur

  • E. B.