En matière de RH, le groupe Areva sait décidément faire preuve de détermination. Le 1^er avril, la présidente du directoire, Anne Lauvergeon, signait avec la Fédération européenne des métallurgistes un accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences en Europe. Une initiative courageuse, trois semaines après l’accident nucléaire de Fukushima…

Six mois plus tard, rebelote. Le 6 octobre, le groupe, désormais dirigé par Luc Oursel, lançait officiellement le déploiement opérationnel de cet accord européen. Soit une quinzaine de jours après la révélation, dans la presse, d’un projet de suppression de 800 emplois en Allemagne et de fermeture d’une usine belge !

Autant dire que les partenaires sociaux ne manquent pas de grain à moudre avec ce texte, qui prévoit la création d’un observatoire européen des métiers. Une instance qui doit notamment « permettre aux salariés d’anticiper et de gérer leur évolution de carrière », comme l’ambitionne la première partie de l’accord.

Baptisé Faces, et soutenu financièrement par la Commission européenne, le projet balaie large. Il s’articule autour de quatre items : le transfert intergénérationnel des savoir-faire, le développement de carrière, l’équilibre entre vies personnelle et professionnelle, le développement du dialogue social. Des thèmes sur lesquels une cinquantaine de groupes de travail paritaires vont plancher, d’ici à avril, dans toute l’Europe.