logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Tableau de bord

ZOOM La réduction de la dette au cœur du débat public

Tableau de bord | publié le : 01.10.2011 | Pierre-David Labani

Image

Montant de la dette publique française au sens de Maastricht (en milliards d’euros)

Crédit photo Pierre-David Labani

Les annonces de plans d’austérité se succèdent dans les pays de la zone euro. Mais d’Athènes à Madrid, en passant par Rome et Paris, une question en filigrane se pose : ces réduction simultanées des dépenses publiques ne vont-elles pas saper les bases de la croissance économique dans la zone euro, seule à même de réduire de manière pérenne la dette publique ? Le gouvernement Fillon a levé le voile fin août sur un programme de réduction du déficit public avoisinant les 12 milliards d’euros d’ici à 2012. Un programme actuellement discuté au Parlement dans le cadre d’un collectif budgétaire. Un rapport de l’Inspection générale des finances, rendu public en septembre, chiffre à environ 14 milliards d’euros le montant des dépenses fiscales et sociales « inefficaces » ou « peu efficientes ». Parmi celles-ci figurent notamment les exonérations sur la rémunération des heures supplémentaires, la prime pour l’emploi, l’exonération des dispositifs d’épargne salariale, les exemptions sur les indemnités de licenciement et d’autres concernant l’impôt sur le revenu. La Direction générale du Trésor a, quant à elle, évalué les effets de la réforme des retraites de 2010 sur les finances publiques. Selon cette évaluation, cette réforme réduirait de 0,9 point de PIB le déficit public (soit environ 18 milliards d’euros)… mais en 2014 ! Le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite apporterait l’essentiel de l’économie réalisée (0,6 point de PIB). Il limite en effet les dépenses de retraite et permet d’augmenter la population active. La convergence du taux de cotisation des salariés du public vers ceux du privé améliorerait la situation de 0,1 point de PIB et de nouvelles recettes ciblées généreraient 0,2 point de PIB d’économie.

Montant de la dette publique française au sens de Maastricht (en milliards d’euros)
Recul des primes d’épargne salariale en 2009

L’année 2009 n’aura pas été un bon cru pour l’épargne salariale. Avec la crise, le nombre de personnes couvertes par un dispositif d’épargne salariale et les montants distribués ont baissé. 8,8 millions de salariés ont eu accès à un mécanisme d’épargne salariale en 2009, soit 100 000 personnes de moins en un an. Les versements ont atteint 14,2 milliards, en recul de 10 % par rapport à 2008, et la prime moyenne versée aux salariés a diminué, de 2 270 euros à 2 104 euros. Tous les dispositifs (participation, intéressement, plan d’épargne d’entreprise) connaissent une baisse des versements, à l’exception du plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), qui tire son épingle du jeu. 680 millions d’euros ont été déposés sur un Perco en 2009, soit une hausse de 3 %. 12 % des salariés du secteur marchand bénéficient de ce dispositif. Un beau succès dans un contexte économique difficile.

Montants d’épargne salariale distribués (en milliards d’euros)
8,2 millions de personnes sous le seuil de pauvreté

Selon l’Insee, le seuil de pauvreté (60 % du niveau de vie médian) s’élevait en France à 954 euros par mois en 2009. Sur cette base, 8,2 millions de personnes, soit 13,5 % de la population, disposent de moins de ce montant pour vivre. Et leur nombre progresse. Elles sont 337 000 de plus à être passées sous le seuil de pauvreté en un an. Le taux de pauvreté reste stable chez les salariés, les retraités et les chômeurs. Ces derniers, plus âgés et plus qualifiés que ceux de 2008, ont reçu une allocation plus élevée en 2009, et des dispositifs comme le RSA ont atténué la baisse de leur niveau de vie. En revanche, le taux de pauvreté progresse dans d’autres franges de la population. C’est notamment le cas parmi les travailleurs indépendants (17 % d’entre eux sont pauvres), chez les étudiants (20,3 %) et, de manière inquiétante, chez les enfants de moins de 18 ans (17,7 %).

Taux de pauvreté (en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani