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Idées

L’écosalarié

Idées | Au bureau | publié le : 01.09.2011 | L.D.

Les oublieux savent que lui, pensera à éteindre la lampe qu’ils ont laissé allumée en quittant le bureau un peu vite. Tous les soirs, il passe devant chaque ordinateur de l’open space pour vérifier que les écrans aussi ont bien été éteints. Il n’imprime que le minimum, et place des liasses de papier imprimé côté recto, à l’envers, dans le bac A4. En bas de ses mails figure – en vert – ce conseil, bienveillant mais ferme : « Notre environnement est fragile, merci de n’imprimer ce mail qu’en cas de nécessité. » Il circule à vélo, boit son café dans une tasse du WWF avec un panda et mange macrobio. Surtout, chaque mois, il recueille consciencieusement nos capsules Nespresso usagées et fait un arrêt dans la boutique éponyme pour les y déposer. J’ai bien réfléchi : si c’était George Clooney en personne qui réceptionnait le sac dégoulinant, moi aussi je virerais écolo.

Du 19 au 27 novembre se tiendra la Semaine européenne de réduction des déchets. L’an dernier, 41 % des participants étaient des entreprises et des industries.

Côté label : Energy Star est un label européen destiné aux entreprises pour les aider à se doter d’équipements informatiques respectueux de l’environnement. Un site (www.eu-energystar.org) présente le cahier des charges imposé aux industriels qui ont décroché cette certification et propose une base de données de produits labellisés, essentiellement des écrans, des PC et des imprimantes. On peut également mesurer la consommation des produits choisis grâce au calculateur d’énergie en ligne.

« Il y a clairement eu un « effet Grenelle »: depuis trois ans, nous sommes plus sollicités par les responsables environnement des entreprises qui organisent des journées d’information, des expositions ou cherchent de la documentation. Notre « Guide de l’écocitoyen au bureau » connaît un vrai succès, il a déjà été diffusé à 300 000 exem­plaires. Pour les directions d’entreprise, ces actions sont souvent perçues comme des outils de cohésion sociale. »

Florence Clément,chargée de l’information grand public à l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

Ce que dit la loi : Les sociétés d’investissement à capital variable et les sociétés de gestion mentionnent dans leur rapport annuel et dans les documents destinés à l’information de leurs souscripteurs les modalités de prise en compte dans leur politique d’investissement des critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance. Art. 224 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite Grenelle 2.

Lexique

Le SBS (sick building syndrome), ou syndrome du bâtiment malsain (SBM), est lié à une mauvaise qualité de l’air intérieur. Il a été identifié dès les années 70 dans des bâtiments de construction récente. 30 % des immeubles de bureaux seraient concernés.

Auteur

  • L.D.