La vogue du bilan social appartient au passé, mais il en reste une obligation légale rappelée dès le début de ce livre. Suit une série de chapitres pratiques sur la construction de ce document, la place qu’y occupent l’emploi et les rémunérations. À travers lui, souligne en conclusion Amélie Marçay, gestionnaire RH, on a le bon reflet « d’une certaine gouvernance de l’entreprise » et « de l’investissement des collaborateurs ».

Construire un bilan social, Amélie Marçay. 170 pages, 22 euros.

C’est comme cela qu’on appelait jadis ce qui est cé­lébré aujourd’hui sous le terme d’« intelligence sensible ». Coach en entreprise, Marie Boy explique aux décideurs comment « aller au contact », les incite à susciter le feedback et les appelle à faire preuve de courage dans les décisions difficiles. L’ouvrage privilégie l’approche pragmatique, multiplie les encadrés pratiques et finit par le meilleur – sans doute le plus compliqué pour un dirigeant : la régulation de son ego.

L’Intelligence sensible du décideur. Relation, intuition, valeurs, Marie Boy. Éditions Dunod. 240 pages, 25 euros.

Le concept de développement durable a envahi notre espace public au point de susciter parfois une certaine lassitude. Les auteurs de cette somme le réhabilitent, en montrant combien la notion vague et nimbée de militantisme est devenue un axe stratégique majeur pour les entreprises. Selon eux, le développement durable a trois piliers inséparables : le respect de l’environnement, la croissance économique et le progrès sociétal et social. Cet opus débroussaille magistralement le territoire encombré du développement durable, en 600 pages denses et précises.

Développement durable : aspects stratégiques et opérationnels. Éd. Francis Lefebvre. 600 pages, 85 euros.

La motivation et l’implication des salariés sont ­devenues plus que jamais stratégiques pour les entreprises, mais ce sont deux dimensions du travail qui se trouvent les plus remises en cause par les nouveaux modes de vie et l’évolution du rapport au travail. Ce qui rend encore plus crucial l’apport de l’économie des ressources humaines. Ceux qui avaient raté la première édition ont une nouvelle chance de découvrir que toute décision de ressources humaines a un fondement économique dont l’oubli peut coûter cher.

Économie des ressources humaines, François Stankiewicz et Alexandre Léné. Éd. La Découverte, collection « Repères ». 125 pages, 9,50 euros.

Il y a en chacun de nous un désir de travail, affirment les deux auteurs, qui considèrent les jeunes qui n’aiment pas travailler, l’improvisation, l’arrivisme ou le sentiment d’incompétence comme des troubles du ­désir de travail. Aux DRH, Roland Guinchard et son collaborateur recommandent de « dégager l’espace pour le travail » plutôt que de chercher à « créer la motivation ». Original.

Psychanalyse du lien au travail. Le désir de travail, Roland Guinchard, avec la collaboration de Gilles Arnaud. Éd. Elsevier Masson. 202 pages, 29 euros.