Au Parti socialiste, il s’agit désormais de « travailler mieux pour vivre mieux ». Un mieux-être qui passe par le pouvoir d’achat, l’augmentation des salaires et un « rééquilibrage de la part des salaires dans la valeur ajoutée ». Les socialistes veulent remettre au goût du jour une très solennelle conférence salariale tripartite (État, organisations syndicales et patronales). Son rôle : organiser le meilleur partage de la valeur ajoutée. Contrairement à l’UMP, pour qui revaloriser le smic serait une « erreur économique », les socialistes ne renoncent pas à l’idée d’un rattrapage du salaire minimum, mais sans le chiffrer.

Pour répondre à l’exaspération des Français, scandalisés par la rémunération de certains grands patrons, le projet socialiste veut limiter les écarts de rémunération dans les grandes entreprises à participation publique. Le projet socialiste entend aussi jouer sur les dépenses contraintes, pour « rendre la vie moins chère ». Ses propositions : alléger la facture énergétique et stopper l’envolée des loyers, notamment en les plafonnant à la première location ou relocation dans les zones de spéculation immobilière et en initiant la construction de 150 000 logements sociaux par an.