Après le printemps arabe, c’est au tour d’Israël de connaître une forte vague de protestation sociale, commente The Economist. Sous les tentes, ces manifestants, essentiellement des jeunes ménages, qualifiés, de la classe moyenne, demandent pour la troisième semaine consécutive des logements abordables. Un Premier ministre déconcerté, Benyamin Netanyahou, a accéléré, via la loi, les procédures pour favoriser la construction. Mais les Israéliens estiment que cela va enrichir les promoteurs et ne rendra pas les logements plus abordables. Ils souhaitent en outre une imposition plus lourde pour les riches, une baisse de la TVA, plus de lits d’hôpital, des crèches gratuites… Le mouvement pour la « justice sociale » reflète le sentiment largement partagé que l’essor économique laisse de nombreux Israéliens de côté. « Nous sommes deux à travailler mais ne parvenons pas à payer le loyer », déplorent de nombreux couples.