logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

La taxe carbone agite les syndicats australiens

Actu | Ailleurs | publié le : 01.06.2011 | Olivier Caslin

Environnement ou emploi : le gouvernement Gillard devra choisir

Après les lobbies industriels, c’est au tour des syndicats de s’opposer ouvertement au projet de taxe carbone présenté par le gouvernement fédéral australien fin février. « Si un seul emploi doit disparaître, nous retirerons notre soutien », a prévenu Paul Howes, le responsable de l’Australian Workers’ Union (AWU), la principale organisation syndicale du pays. Une déclaration immédiatement reprise par les différentes fédérations des transports, du BTP, des mines ou encore de l’énergie qui, en dehors de l’agriculture pour l’instant exempte, sont les premiers secteurs concernés.

Prévu pour voir le jour en juillet 2012, le dispositif doit permettre à l’Australie, aujourd’hui l’un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant de la planète, de réduire d’un quart ses émissions d’ici à 2020, par rapport au niveau de 2000. Il pourrait aussi provoquer « une baisse de compétitivité des entreprises et la perte potentielle de plusieurs dizaines de milliers d’emplois », insistent les industriels, opposés depuis son origine au projet. Alors que le secteur minier parle de 23 000 suppressions de postes dans les dix ans, « les syndicats se doivent de relayer les préoccupations de la population auprès du gouvernement », selon Paul Howes. Le patron de l’AWU est sûr d’avoir l’oreille de Julia Gillard, l’actuelle Première ministre, qu’il a contribué à mettre à la tête de l’exécutif l’année dernière. Déjà en perte de vitesse dans l’opinion, elle pourrait même reprendre à son compte le système d’exemptions ou de compensations financières défendu par l’homme fort de l’AWU, au nom des salariés et des actionnaires des compagnies australiennes.

Auteur

  • Olivier Caslin