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Le journal des ressources humaines

Le conseil en difficulté

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.05.2011 | Éric Béal

En raison de la baisse drastique du nombre de plans sociaux, les cabinets de conseil spécialisés procèdent à des réorganisations internes et à des réductions d’équipes. Tour d’horizon des cabinets les plus emblématiques.

En 2009 et 2010, les cabinets de conseil en restructuration, accompagnement du changement et reclassement des salariés ont profité de la multiplication des fermetures de sites. Certains ont recruté massivement pour faire face à la demande. Mais la décrue est amorcée. Depuis six mois, le nombre de plans de restructuration a baissé de 50 %, d’après les pointages du ministère du Travail.

Cette évolution intervient alors que des cabinets comme Sodie, BPI ou Altedia doivent également faire face à la fin des missions de reclassement de chômeurs confiées par Pôle emploi. Et pour lesquelles des équipes dédiées avaient été déployées. « On assiste même à une guerre des prix sur les missions de reclassement de salariés avec antenne emploi sur place », indique Éric Beaudouin, président d’Oasys, un cabinet d’outplacement. Car, côté entreprises, les spécialistes de l’achat mènent dorénavant les négociations à la place des DRH. Face à ce retournement de conjoncture, les grands cabinets sont obligés de se réorganiser. Olivier Labarre, DG de BPI (800 collaborateurs en France), a engagé des négociations avec ses représentants du personnel pour résorber les sureffectifs. Mais pas question d’un plan social. « Nous sommes plutôt dans la logique de départs volontaires couplés à des reclassements internes », indique-t-il. Grâce à la diversité des activités du groupe, entre conseil en management, gestion du changement ou encore mission de recrutement, les possibilités de reclassement ne sont pas négligeables. Mais elles n’empêcheront pas une augmentation des départs individuels.

Situation identique pour Algoé (160 consultants à plein temps), où la direction en profite pour faire évoluer son organisation interne. Aux trois activités classiques, « organisation et performance », « développement du management » et « RH mobilitéset GPEC », s’ajoute maintenant une quatrième : « accompagnement des projets de transformation ». Elle regroupe des spécialistes des trois premières qui travailleront de façon coordonnée sur des missions complexes.

Chez Altedia (700 collaborateurs), la direction nie en revanche tout problème de ce genre. Le cabinet affirme avoir l’habitude d’absorber les à-coups conjoncturels. Mais ses concurrents susurrent que Pierre Beretti, son P-DG, n’a pas retenu les consultants qui souhaitaient rejoindre Alixio, la nouvelle société de conseil de Raymond Soubie… ancien patron d’Altedia.

Auteur

  • Éric Béal