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Le journal des ressources humaines

Coup de jeune chez France Télécom

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.05.2011 | S. F.

L’opérateur s’engage à accueillir chaque année 4 500 jeunes en alternance d’ici à 2013, soit près de 4,5 % des effectifs.

Le recours à l’alternance, c’est tendance. À l’heure où, préoccupé par le chômage des jeunes, le gouvernement dope l’alternance (en faisant passer de 3 % à 4 % des effectifs l’obligation de recruter des alternants pour les entreprises de plus de 250 salariés), France Télécom a décidé de devancer l’appel. À l’issue d’un accord sur l’insertion des jeunes signé le 28 février par quatre syndicats (hormis la CGT et SUD), l’opérateur s’engage, dès cette année et pour trois ans, à recruter au moins 4 500 alternants par an (contre 4 700 en 2009 et 5 300 en 2010) et à renforcer sa politique d’accueil des stagiaires (2 500 par an). Au total, 1 200 jeunes devraient être embauchés à terme en CDI et, pour assurer la diversité, le taux de féminisation de ces recrutements devra correspondre à celui des alternants. « Nous ne pouvons pas garantir à l’ensemble de ces jeunes en formation de décrocher un contrat, détaille Brigitte Dumont, responsable développement et performance des RH du groupe. En revanche, nous mettons à la disposition de tous, qu’ils soient recrutés ou non, nos structures “Orange avenir” chargées d’aider les candidats à un poste en interne à rédiger un CV, à se préparer à un entretien d’embauche. »

Parmi les mesures proposées, l’opérateur reprendra l’ancienneté de ceux qui seront embauchés en CDD ou en CDI. Quant aux tuteurs, leur formation sera développée et leur rôle revalorisé. Soit, pour les non-cadres, une prime de 300 euros annuels. Les cadres, eux, verront la rémunération de cette mission intégrée dans leur variable. « Le besoin de transmettre les compétences est énorme », note Brigitte Dumont, qui a suivi la négociation sur l’insertion des jeunes. Pour la CGT, pourtant, le compte n’y est pas. « Nous sommes évidemment favorables à l’insertion des jeunes et nous sommes venus à la table des négociations avec 26 propositions. Malheureusement, si nous avons été partiellement entendus sur la rémunération des tuteurs, nous ne l’avons pas été sur celle des alternants et sur la gratification des stagiaires. Car 1 200 recrutements en CDI, c’est peu pour une entreprise riche comme France Télécom. Au niveau des moyens, ce texte est pour nous un accord à somme nulle », conclut Benoît Martin, qui a suivi la négociation pour la CGT. Parmi les mesures « généreuses », France Télécom permet aux jeunes en formation de disposer d’une demi-journée sur leur temps de travail pour passer le permis de conduire.

Auteur

  • S. F.