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Walmart au pied du mur

Actu | Ailleurs | publié le : 01.05.2011 | S. F.

La Cour suprême doit décider si la class action contre Walmart est valide.

Betty Dukes est une femme qui vaut des millions. À plus d’un titre. Cette ex-salariée de Walmart a porté plainte, avec cinq autres employées, contre le premier employeur privé aux États-Unis pour discrimination sexuelle. Le géant de la distribution lui avait refusé une demande de formation en 2001. En 2004, un tribunal de Californie accepte que les plaignantes forment une action en nom collectif (class action). Potentiellement, ce sont plus de 1,5 million de salariées (toutes celles qui ont travaillé dans le groupe depuis 1998) qui pourraient se joindre à cette gigantesque plainte. Et si la Cour suprême – qui doit rendre sa décision en juin – invalide la demande de Walmart d’annuler la procédure en class action, ce seront des centaines de millions de dollars que devra verser l’enseigne américaine.

Par tradition, la Cour suprême donne plutôt raison aux employeurs contre les class actions. Mais, dans le cas où Walmart verrait récompensées ses onze années d’efforts judiciaires pour empêcher ce procès XXL, il resterait aux salariées la possibilité d’intenter des actions individuelles. Et elles peuvent être nombreuses.

Selon le site walmartclass.com, si les femmes représentent les deux tiers des effectifs, elles sont moins d’un tiers à occuper des postes à responsabilité et gagnent entre 5 et 15 % de moins que les hommes. Si la Cour suprême, qui a examiné l’affaire le 29 mars, donnait son feu vert à la class action, elle créerait un précédent qui risquerait d’affoler plus d’un groupe. Reste à savoir si le fait que la Cour suprême compte pour la première fois trois femmes dans ses rangs (sur neuf membres) sera d’une quelconque influence.

Auteur

  • S. F.